Antifas à Tours et anti-Macron à Orléans : la guerre des manifestations en Centre-Val de Loire

À mi-chemin entre les deux tours de l'élection présidentielle, les citoyens de la région ont décidé de se rassembler pour crier leur colère ce samedi 16 avril. Leur colère tantôt contre le président sortant, et tantôt contre la poussée dans les urnes de l'extrême-droite.

À presque une semaine du deuxième tour de l'élection présidentielle, les sondages sont de plus en plus hésitants, et Marine Le Pen semble chaque jour un peu plus capable de l'emporter sur Emmanuel Macron. L'incertitude des électeurs de Jean-Luc Mélenchon entre barrage et abstention, et les reports de voix importants pour la candidate d'extrême-droite, renforcent cette incertitude. 

Une trentaine de manifestations sont ainsi prévues en France ce samedi 16 avril pour dire "non à l'extrême-droite", à huit jours du second tour de la présidentielle opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Dans d'autres localités, des manifestations anti-Macron devraient brouiller les débats, tandis que d'autres rassemblements prévoient de, simplement, manifester leurs désaccord avec le choix qui s'offre à eux dimanche 24 avril.

Ni-ni

En Centre-Val de Loire, deux visions vont se combattre à distance. À Tours, le collectif antifasciste tourangeau (Cat) tiendra un rassemblement "contre les politiques néo-libérales et le racisme" à 14h place Jean-Jaurès. Autrement dit, ni Macron ni Le Pen. Ni "l'extrême-droite, [le] fascisme et [le] racisme", ni les "politiques libérales qui lui permettent de prospérer". Une philosophie similaire à celle des centaines d'étudiants qui ont décidé, ces derniers jours, de bloquer la Sorbonne à Paris. À cette manifestation se joindront les forces du collectif antifa d'Orléans.

Car, dans la capitale régionale, l'ambiance sera un peu différente. Les traditionnels "antivax" du samedi reprennent la rue, et entendent faire de la place de la République "un espace de résistance, de liberté, de partage, de solidarité, de lien et de réinformation", annonce par mail une organisatrice du mouvement, Sarah Bertran. La tradition de ces manifestations et le nom du barnum -"La Résistance à Orléans en Marche"- laisse peu de mystère sur le caractère spécifiquement anti-Macron de la manifestation.

"Projet de société destructeur de l'État de droit"

Dans toute la France, environ 15 000 manifestants sont attendus sur tout le territoire, selon les autorités, en réponse à l'appel de plus de trente organisations et syndicats dont SOS Racisme, la CGT ou le Syndicat de la magistrature. Avec pour mots d'ordre : "Contre l'extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l'Elysée".

"En rejetant Marine Le Pen, il s'agit d'empêcher l'avènement d'un projet de société destructeur de l'Etat de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour", expliquent-elles dans un communiqué publié sur le site de la LDH (Ligue des droits de l'Homme), dénonçant un "programme trompeur".

"La liberté de la presse et la diversité du syndicalisme français sont tous deux en danger quand l'extrême droite est proche de prendre le pouvoir", argue dans un communiqué le Syndicat national des journalistes qui rallie le mouvement. Aucune manifestation répondant à cet appel précis n'est recensée par la LDH en Centre-Val de Loire.

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