Le dernier théâtre démontable, fondé par deux originaires du Loiret, a fermé en 1972. À Artenay, l'une des plus importantes collections d'Europe revient sur cette pratique culturelle importante de la première moitié du XX ème siècle.
Dans la rue du Paradis, à Artenay (Loiret), trône une caravane plus que centenaire. Jean Créteur, directeur du dernier théâtre forain français, y est né en 1922. Il a géré la troupe du théâtre Créteur-Cavalier jusqu'en 1972, date du crépuscule d'une pratique populaire du début du XX ème siècle.
"L'apogée des théâtre forains serait le début des années 1900, avec plus de 300 théâtre forains en France, et des théâtres moyens d'environ 300 places", raconte Agathe Sainjon, médiatrice culturelle. "Tous les membres de familles étaient comédiens, forcément, mais aussi tous décorateurs. Le directeur était metteur en scène et tous les membres de la familles participaient à la fabrication des costumes et à la vie quotidienne, évidemment."
À Artenay, le musée du théâtre forain a ouvert en 1995 et préserve la mémoire du théâtre de Jean Créteur, fondé par ses grands-parents à la fin des années 1870. Avec son épouse Solange, elle aussi originaire du Loiret, ils reviendront dans la région à la fin des années 1970.
Mais les 10 000 visiteurs annuels du musée d'Artenay viennent aussi contempler une collection riche de 3 500 costumes - l'une des plus grandes d'Europe - installés dans une grange datant, elle, du XVIII ème siècle.
Reportage d'Alain Heudes, Benoît Bruère et Jean-Marie Bores. Avec comme interlocuteurs :
- Benoît Tétu, Directeur du Musée du Théâtre Forain
- Agathe Sainjon, Médiatrice culturelle