Basket-ball : relégué pour raisons financières, l'Élan béarnais "doit respecter les règles comme tout le monde"

Épinglé par la ligue pour des raisons financières, le club béarnais pourrait être relégué en amateur. Une potentielle aubaine pour l'Orléans Loiret Basket, rétrogradé en Pro B sur le fil il y a un mois. Et une question d'équité, selon Olivier Rouet, président de l'OLB.

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Le club de basket de Pau-Orthez, pilier historique du sport français, vient de se voir refuser le droit de jouer en Elite et en Pro B pour des raisons financières. La Direction nationale de contrôle et du conseil de gestion (DNCCG) de la Ligue nationale de basket a acté la rétrogradation du club béarnais en Nationale pour la saison 2022-2023.

De quoi potentiellement faire les affaires de l'Orléans Loiret Basket, relégué de l'Elite à la Pro B malgré sa victoire face à Gravelines le 17 mai. Si l'Élan béarnais était effectivement éjecté des deux ligues professionnelles, l'OLB pourrait retrouver in extremis une place au sommet du basket français. 

"C'est hallucinant"

Malgré tout, dans les instances du club orléanais, on reste relativement prudent. "Ce n'est pas nous qui avons la main, on a juste à suivre la suite juridique des évènements", souffle Olivier Rouet, président de l'OLB depuis début 2022. Et puis, "on ne va pas leur souhaiter du mal".

Pourtant, les informations ayant fuité dans la presse semblent l'avoir passablement agacé : le club palois enregistrerait ainsi un trou dans la caisse proche des 3 millions d'euros, sur un budget annuel de 7,8 millions. "C'est hallucinant, c'est un déficit énorme, on parle pas de 30 000 euros là, c'est comme s'il manquait 30 millions dans le budget d'un club de foot", lance Olivier Rouet.

Pour lui, la problématique n'est plus tellement sportive : 

Sportivement, ils ont brillé, et nous on est descendus. Mais il y a un sujet d'équité qui nous concerne, et qui concerne aussi les autres clubs. Il faut que les règles soient respectées, c'est pour ça qu'il y a des contrôles. 3 millions, c'est tellement énorme que ça peut expliquer la dureté de la sanction.

Olivier Rouet, président de l'Orléans Loire Basket

Sans le dire, le président parle presque d'un retour de bâton : réussir sans respecter l'adversaire, à la fin, ça ne paye pas. D'autant qu'une rancœur s'est installée entre Pau et Orléans à la fin de la saison dernière, lorsque le club béarnais est parvenu à attirer dans ses rangs Giovan Oniangue, ailier artisan de la remontée de l'OLB en Elite en 2019. "Il était chez nous et il est parti là-bas parce qu'on n'a pas pu s'aligner sur le salaire", se souvient, quelque peu accusateur, Olivier Rouet. 

Sa seule demande, désormais, est que "les règles financières, qui sont les mêmes pour tout le monde, soient respectées".

"Aucune certitude"

Le club palois -nonuple champion de France, vainqueur d'une coupe Korac et de quatre Coupes de France- a huit jours pour formuler une demande de recours gracieux pour contester la décision de la Ligue national de basket. La DNCCG lui réclame un million d'euros de garantie, que Pau-Orthez souhaite étaler sur trois ans via un prêt. Les deux millions restants seraient, finalement, absorbés par une baisse des dépenses de la saison passée. "Ils ont joué en effectif court toute la saison, donc c'est vrai que leur budget doit être plus proche des 6 millions que des 8 millions", explique Gabriel Pantel-Jouve, rédacteur en chef de BeBasket, site spécialisé dédié au basket français

Comme (peut-être) l'Élan béarnais, d'autres clubs ont pu redescendre en amateur pour difficultés financières. Ce fut le cas du Hyères-Toulon VB qui, criblé de dettes, a dû vendre sa licence au Paris Basket Avenir, tandis que l'association sportive redescendait en Nationale. Mais, même dans ce cas, les sommes n'étaient pas comparables au cas actuel de Pau-Orthez, selon Gabriel Pantel-Jouve. "Aujourd'hui, en réalité, il n'y a aucune certitude sur l'avenir du club, ajoute-t-il. En tout cas, les dirigeants ont l'air confiants."

L'Orléans Loiret Basket devra attendre encore un peu avant de connaître son destin, du moins pour la saison 2022-2023. Un feuilleton pourrait s'engager cet été si l'affaire est portée devant la Fédération française de basket, voire devant le comité national olympique. 

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