Le dessinateur Fabrice Meddour co-signe une nouvelle série chez Grand Angle, "Après l'enfer". Premier Tome "Le jardin d'Alice" paru en juin 2019.
Avec sa large carrure et ses bagues façon Hells Angels aux doigts, Fabrice Meddour peut inciter à la prudence. L'homme est imposant, mais son sourire et son accueil sont immédiatement rassurants.
Fabrice Meddour est un gros ours sympathique, bon enfant et prévenant à l'égard de tous ceux qui l'approchent.
Sans doute un reflet de son histoire singulière, lui l'enfant né à Châteauroux, abandonné par sa mère à la naissance et recueilli par une famille castelroussine.
De son enfance il ne parle que d'une obsession tenace, le dessin. Avant même l'adolescence il passe des heures à représenter tout ce qui lui passe par la tête ou croise son regard.
La passion est si tenace qu'il s'endort régulièrement sur le tas de feuilles qu'il a noirci de personnages ou de paysages.
Si sa famillle d'adoption comprend peu son désir d'en faire un métier, il ne s'y arrête guère et poursuit son chemin vers le dessin professionnel.
Il quitte Châteauroux et rallie Orléans pour intégrer l'Institut d'Art Visuel, dont il sort diplômé quatre ans plus tard.
Après une expérience en entreprise dans le sud de la France, il trouve sa voie avec une première bande dessinée très remarquée en 1995, "Hispañola". Il en réalisera quatre tomes chez "Vents d'Ouest" et donnera ainsi un tour définitif à sa carrière de dessinateur.
Il en est aujourdhui à une quinzaine de séries réalisées, dont la toute dernière en cours "Après l'enfer" et un premier Tome "Le jardin d'Alice" paru en juin 2019.
Cet opus, édité par Grand Angle, est scénarisé par Damien Marie. Il évoque la fin de la guerre de sécession, la guerre civile américaine de la fin du XIX ème siècle. Dans ce sud des Etats-Unis il y a de la violence, des corps déchirés, des âmes perdues, une noirceur qui ne déplaît pas à Fabrice Meddour.
Fabrice Meddour vient lui-même de parcourir la Louisiane, où vit un membre de sa famille. Il y a vécu une aventure peu banale, 5 jours en prison pour une simple entorse au code de la route.
Ce sera la base de sa prochaine oeuvre.