"C'est la récompense de vingt ans de travail" : le cercle d'escrime orléanais, une usine à champions

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Le cercle d'escrime orléanais fait partie de l'élite française dans sa discipline. Après le succès de l'escrime aux Jeux Olympiques de Paris, et notamment de Manon Apithy-Brunet au sabre, le club compte bien rester au sommet de l'escrime mondial.

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L'escrime tricolore a brillé aux Jeux Olympiques de Paris avec sept médailles. Manon Apithy-Brunet, licenciée au Cercle d'escrime Orléanais, a ramené l'or au sabre individuel féminin. Tandis que son mari Boladé Apithy, Sébastien et Jean-Philippe Patrice, eux aussi licenciés à Orléans, ont ramené le bronze en sabre par équipes. 

Manon (Apithy-Brunet) a fait une journée fantastique. Elle était rayonnante alors qu'on ne la voyait pas bien depuis plusieurs semaines. On la voyait un peu dépérir au club et on avait peur.

Patricia Réguigne, présidente du Cercle d'escrime orléanais.

Un succès qui met évidemment en avant le savoir-faire du club orléanais. "C'est extraordinaire", s'exclame Patricia Réguigne, la présidente du Cercle d'escrime orléanais. Le 14 août dernier, sur le plateau de France 3, Manon Apithy-Brunet et Boladé Apithy affirmaient : "Orléans, c'est la capitale française du sabre".

Des propos que partage la présidente du club du Loiret. "Au niveau résultat, effectif et organisation de compétitions, on est dans les dix premiers clubs français. Au niveau organisation, je pense même que l'on est premier puisque l'on organise un grand prix de sabre chaque année depuis trois ans", estime Patricia Réguigne.

80 ans d'existence

Et quoi de mieux pour assumer ce titre que d'avoir formé durant plus de 12 ans la championne olympique du sabre Manon Apithy-Brunet. "C'est la récompense du travail du club depuis une vingtaine d'années", lance la présidente du club. "C'est la première médaille d'or du sabre féminin en France, la première médaille d'or pour le club d'Orléans aux JO et c'est aussi la seule médaille d'or des sportifs de la région", poursuit Patricia Réguigne. 

Une médaille notamment acquise grâce à l'académie Christian Bauer installée à Orléans entre 2021 et 2024. Pourtant, la collaboration avec le club orléanais a pris fin cette année, et l'académie de l'entraîneur a d'ores et déjà quitté les installations orléanaises pour déménager à Padoue en Italie

Une fin de collaboration avec Christian Bauer

"Quand il est arrivé, il y avait vraiment une collaboration entre son académie et le club. Pendant deux ans, il y avait des échanges avec le centre de formation au lycée Charles Péguy. La dernière année ne s'est pas forcément très bien passée avec lui où il a mis beaucoup de distance avec le club", explique-t-elle. Son départ acté, certains athlètes vont le suivre jusqu'en Italie tandis que d'autres, comme Manon Apithy-Brunet, ont d'ores et déjà annoncé, qu'ils ne poursuivraient pas l'aventure avec l'entraîneur français. 

Dans cette situation, le club d'Orléans espère pouvoir garder suffisamment de talents pour rester au sommet de l'escrime mondial. "Ça fait plus de 20 ans que l'on forme des escrimeurs. Désormais, on se projette vers les prochaines olympiades en 2028." 

Avoir suffisamment de moyens pour se maintenir au très haut niveau

Pour espérer y rester et garder des talents comme les frères Patrice, il faudra des moyens "essentiellement financiers", puisque ce sont notamment les déplacements aux quatre coins de l'Europe, voire du monde, qui coûtent le plus cher au club. Pour l'heure, certains escrimeurs ont partagé le désir de rester à Orléans, sans pour autant que ce soit officiel. D'autres, comme Manon Apithy-Brunet, rejoindront l'INSEP à Paris. 

Le club fêtera ses médaillés olympiques en octobre prochain avec les institutions et ses partenaires. Il espère aussi surfer sur la vague d'effervescence des JO pour attirer de nouveaux licenciés dès la rentrée. Le club organise d'ailleurs ses portes ouvertes, pour découvrir la discipline, le week-end du 15 septembre prochain.

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