Le satellite Parker Solar Probe, envoyé dans l'espace samedi 11 août 2018 pour récolter des données sur le soleil possède un capteur conçu par des chercheurs et ingénieurs loirétains.
C'est l'accomplissement de 7 ans de travail. Une dizaine de chercheurs et d'ingénieurs du Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (LPC2E), à Orléans, travaillent depuis 2011 sur un capteur capable de recueillir des données sur le vent solaire :
Ce capteur cylindrique d'un dizaine de centimètres de diamètre est dans l'espace avec le satellite Parker Solar Probe qui se rapprochera à 6,2 millions de kilomètres du soleil, soit le premier objet construit par l'homme à s'avancer aussi près !On a eu des moments difficiles mais on est d'autant plus fiers d'être arrivés au bout et que ça marche, souligne Guillaume Jannet, ingénieur de recherche spécialisé dans les capteurs magnétiques.
La mission doit durer 7 ans
Le but de la mission est de comprendre pourquoi la couronne de l'astre solaire est infiniment plus chaude (jusqu'à un million de degrés) que sa surface (6000 degrés), mais pas seulement.
Le capteur conçu par le LPC2E à Orléans mesurera les fluctuations de champ magnétique. Un savoir-faire que le laboratoire possédait déjà, "la difficulté a été plutôt été de miniaturiser autant que possible l'objet", indique Guillaume Jannet. La fabrication de l'objet a coûté aux alentours de 800 000 euros. Mais l'aventure est loin d'être finie.
Le satellite de la NASA a été envoyé depuis Cap Canaveral, en Floride, samedi 11 août 2018. Ensuite, il faut vérifier que tout marche lorsque la sonde est en orbite autour de la Terre puis l'objet se dirigera vers le soleil.
Les premières données sur le soleil ne seront récoltées qu'en 2019 et la mission doit durer au moins 7 ans.