Commerces de Centre-ville : l'association des commerçants les "Vitrines d’Orléans" dresse un premier bilan

Cessation d’activité, fermeture définitive, liquidation judiciaire, changement de propriétaire... Autant de chrysanthèmes qui fleurissent sur certaines vitrines des commerces du Centre-ville. Même si la réalité vécue est beaucoup plus nuancée. Tour d'horizon de la situation à Orléans.

Angoisse sociale

Les adhérents de l’Association de commerçants indépendants, près de 400, se font appeler les Vitrines d’Orléans. Ils ne sortiront pas tous indemnes de la crise sanitaire.

Après la mise en place du couvre-feu pour 6 semaines et après deux confinements, le moral de certains est en berne. La consigne est de faire bloc et de rester solidaire. Jusqu’à quand ? Coûte que coûte ? Quoi qu’il en coûte ?

Fleuriste, un bon baromètre social

Charline Pristcaloff est toute en énergie. Pleine de gouaille. Son sourire est spontané. Meilleur Ouvrier de France en 2011 Catégorie Fleuriste, elle est membre des Vitrines d’Orléans. Chef d’entreprise, elle est propriétaire de 2 magasins.

En première ligne, elle porte un regard affûté sur la situation des commerces de Centre-ville.

Pour nous, les Fleuristes, on va s’en sortir. On a pu travailler en drive à partir du premier confinement.

"Mais il y a des professions qui vont davantage pâtir comme les magasins de fringues.Chez les petits Indépendants, il va y avoir de la casse. Certains venaient de faire rentrer la collection printemps. Tout était payé. Et puis patatras. Il faut refermer..." 

Pas sûr que les chaînes s’en sortent non plus sans laisser des plumes. Certaines marques connues vont mal. Très mal.

"Plus l’offre est variée sur le Centre-ville, plus les commerçants feront venir du monde. Et tout le monde va pouvoir travailler. C’est le groupement qui fait qu’on a un Centre-ville actif et qui travaille bien. Seul, on ne travaille pas. Si jamais on devait perdre beaucoup de collègues, ces petits Indépendants, j’ai peur qu’on ait moins d’attrait."

Changement de propriétaire

"Il y a toujours eu des commerces qui ferment et d’autres qui reprennent. On a aussi des gens qui veulent venir en Centre-ville et qui attendent le bon moment. Vendre son affaire ne veut pas dire disparaître. C’est parfois pour reprendre une autre quand les choses iront bien. Acheter en période de crise, c’est du suicide." A en croire cette Commerçante, les fleuristes sont essentiels car ils tissent du lien social. Ils sont essentiels à la production horticole et à l’art du jardin si cher aux Français.

En fait, les commerces s’adaptent aux nécessités de la crise sanitaire. Les magasins de vêtements ont fait du click and collect, puis de la vente s’en ligne. Ils ont même organisé des rendez-vous personnalisés avec leurs clients en boutique.

Si les Fleuristes n’ont pas fait de mariage, Covid oblige, ils se sont rattrapés ailleurs. Dans l’immobilier aussi, les Agences ont organisé des visites et reçu les clients en respectant les mesures barrières.

Ce dernier confinement jugé plus light laisse entrevoir une sortie de crise dans trop de casse. Même si l’angoisse sociale reste dans tous les esprits.

 

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