En pleine cinquième vague de l'épidémie de covid-19, le Centre hospitalier régional d'Orléans a confirmé la détection d'un premier cas du variant Omicron dans le Loiret. Mais, près de deux semaines après le déclenchement du plan blanc, les services hospitaliers sont déjà en forte tension.
Après l'Indre-et-Loire et l'Eure-et-Loir, le variant Omicron est désormais officiellement présent dans le Loiret, comme l'a confirmé le professeur Thierry Prazuck, chef du service des maladies infectieuses au CHR d'Orléans, à nos confrères de France Bleu.
Les services hospitaliers sous tension
Cette annonce intervient alors que le Loiret, département le plus touché par la cinquième vague du covid-19, affiche un taux d'incidence de 435 cas pour 100 000 habitants selon Santé Publique France. La tension hospitalière dans le département a également dépassé les 100%, ce qui signifie que les patients covid-19 occupent désormais plus de lits de réanimation qu'il n'en existait au début de l'épidémie. Le 7 décembre dernier, le CHRO avait déclenché le plan blanc pour faire face à l'afflux de patients.
Et il n'y a pas que le service de réanimation qui soit sous tension. Le 16 décembre, la CGT du centre hospitalier tirait la sonnette d'alarme face à une "situation catastrophique" aux urgences. Dans un communiqué, le syndicat alertait sur une prise en charge des patients, covid ou non, rendue compliquée par une sollicitation de plus en plus importante du service, par les fermetures de lits, mais aussi "par le manque d’infirmières, par la pénurie nationale de soignants".
Nous ne pouvons accepter cette situation. Nous ne pouvons accepter que des personnes meurent sur des brancards faute de prise en charge, que des patients attendent plus de 6 heures pour être enfin pris en charge, que des patients soient renvoyés chez eux sans soins.... Il s’agit là d’une réelle perte de chance et d’une mise en danger grave
Communiqué CGT CHRO
Avec 310 cas confirmés à la date du 16 décembre par Santé Publique France, le variant Omicron continue sa route sur le territoire. A ce jour, les autorités suspectent que ce variant, plus contagieux et résistant que les autres, représente 5,2% des cas positifs en France, alors que près de 50 000 cas sont remontés par jour et que ce chiffre continue à augmenter. Aux urgences comme en réanimation, les personnes non vaccinées ou vaccinées partiellement restent sur-représentées par rapport à celle qui ont reçu deux ou trois doses.