Avec un record du taux d'incidence depuis le début de la pandémie, la France se prépare à des fêtes de fin d'année sous le signe du Covid-19. On vous donne quelques conseils pour limiter les risques de contamination autour de la dinde de Noël.
Le taux d'incidence a beau avoir légèrement baissé en Centre-Val de Loire, gare aux risques inutiles. Comme le rappel l'agence régionale de santé, "les rassemblements familiaux des Fêtes de fin d'année peuvent faire repartir les données à la hausse".
Alors que la campagne de vaccination pour tous, démarrée début octobre 2022, n'a pas rencontré le succès prévu par le gouvernement, voici quelques conseils pour passer Noël et le jour de l'an en toute quiétude, à la veille du réveillon du 24 décembre.
Se faire vacciner
Ce conseil ne sera jamais assez répété : la sécurité sanitaire vient avec le vaccin. Notamment avec le 2e rappel, comme le note le Covars (successeur du conseil scientifique) dans un avis publié le 16 décembre 2022. Le Covars appelle ainsi à l'intensification de la campagne de vaccination contre le Covid -mais aussi contre la grippe- avec "une communication incitative et transparente destinée à la population générale", "un renforcement de la communication destinée aux soignants sur les bénéfices et les limites des rappels vaccinaux", des actions fortes et rapides vers certaines populations, ou la réouverture de centres spécifiques.
Car, en l'absence de grands centres de vaccination, les délais pour obtenir un rendez-vous pour recevoir une dose en Centre-Val de Loire se sont allongés. Et, dans la majorité des pharmacies, il faut désormais patienter jusqu'au mois de janvier.
Se faire tester
Dans le même avis, le Covars recommande "la promotion de l'utilisation des autotests de dépistage Covid". "On a des tests antigéniques de très bonne facture, défendait en décembre 2021 le docteur Thierry Prazuck, chef du service maladies infectieuses au centre hospitalier d'Orléans (CHRO). Certains ratent des charges virales basses, mais ça veut dire qu'on est peu contaminant."
Les tests représentent en revanche un coût, n'étant plus pris en charge par l'Assurance maladie, à moins que vous ne soyez cas contact. "Ça a un petit coût, mais ça rassure". Même si, plus largement pour le médecin, "si on n'est pas vacciné, on ne va pas voir ses grands-parents". Car, si le vaccin n'empêche pas d'être contaminant, il en réduit le risque.
De façon générale, limiter les endroits surchargés et avec un haut risque de contamination, surtout les jours précédant une réunion de famille avec des personnes fragiles, reste une bonne solution.
Limiter les jauges
En décembre 2021, le conseil scientifique conseillait de "limiter le nombre de participants" lors des repas de Noël. Un conseil dont l'application reste à la faveur de l'appréciation personnelle, comme l'expliquait Thierry Prazuck : "Si on est dix dans 15 m², c'est trop. Mais si vous avez un château de 35 pièces, là..."
Il faut surtout vérifier que chacun ait un espace personnel, "avec de préférence un mètre entre les invités autour de la table".
Il faut aussi s'assurer de bien aérer la pièce, même en décembre. Le conseil scientifique préconise 10 minutes de fenêtres grandes ouvertes toutes les heures. La transmission du coronavirus se faisant de façon privilégiée par la respiration, rien ne vaut le renouvèlement de l'air.
Les gestes barrières
Il ne coûte pas grand chose de le rappeler : les gestes barrières sont toujours d'actualité. Le gel hydroalcoolique ou le lavage de mains, c'est "dès que vous éternuez ou que vous vous mouchez, sinon vous mettez du virus sur toutes les surfaces", explique le docteur Prazuck.
Surtout quand, comme souvent à Noël, les plats passent de main en main, chacun picorant ce qui lui semble le plus intéressant. Cette année, mieux vaudra donc privilégier les couverts plutôt que les mains, et le service par une personne plutôt que des plats disséminés pour s'assurer de passer une soirée à moindre risque.
Le port du masque est également toujours fortement recommandé, durant le réveillon, mais aussi en amont, notamment dans les espaces publics et fréquentés. Le Covars, de son côté, a décidé de ne pas se prononcer sur une nouvelle obligation du port du masque en lieux clos.
Article mis à jour le 23 décembre 2022, avec ajout de l'avis du Covars du 16 décembre.