C'est le 7e jour de mobilisation au Centre pénitentiaire Orléans-Saran (Loiret). Les surveillants poursuivent leur mouvement pour protester contre le manque de moyens. Un mouvement national qui a commencé après l'agression de deux surveillants à l'arme blanche dans le Pas-de-Calais.
Après une semaine de tension, plusieurs prisons sont touchées en France ce dimanche matin par le mouvement de blocage des surveillants, qui promet de s'amplifier lundi après le rejet unanime d'un projet d'accord négocié avec le gouvernement.
1.100 emplois sur quatre ans et une prise en charge spécifique des détenus radicalisés, les mesures proposées par la garde des Sceaux Nicole Belloubet pour renforcer la sécurité des personnels sont jugées insuffisantes par les trois syndicats majoritaires.
L'Ufap-Unsa et la CGT-Pénitentiaire dénoncent des propositions "bien en deçà des attentes des collègues mobilisés", notamment en ce qui concerne les indemnités, le statut des surveillants et considèrent comme inadaptées les créations de postes proposées, "alors que des milliers de surveillants partiront à la retraite dans les années qui viennent" avance un représentant syndical.
De son côté, FO-Pénitentiaire (environ 30%), qui fait cavalier seul depuis le début du mouvement lancé lundi dernier après l'agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a appelé à durcir le ton.
Les trois organisations appellent à un blocage total à partir de 6h00 lundi.
Le secrétaire général de FO-Pénitentiaire, Emmanuel Baudin, a affirmé qu'il y avait encore dimanche matin "des débrayages dans un grand nombre d'établissements", citant notamment Borgo, Gradignan, Val de Rueil (Eure), Orléans-Saran (Loiret) et l'Unité hospitalière psychiatrique de la région de Bordeaux.
En revanche, les grandes maisons d'arrêt de la région parisienne, Fleury-Mérogis et Fresnes, n'étaient pas touchées selon des sources syndicales locales.
Il y a 188 établissements pénitentiaires en France.