Rédoine Faïd est incarcéré, actuellement, à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. À l'isolement, jusqu'en 2057. Selon une juge d'application des peines, ses conditions de détention seraient attentatoires à la dignité humaine. Le détenu est condamné notamment pour braquage et des évasions violentes comme à Sequedin en 2013 ou à Réau en hélicoptère en 2018.
Lundi 18 novembre 2024, une juge de l'application des peines a pointé du doigt l'atteinte à la dignité humaine du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, qui purge trois condamnations, dont une de 14 ans pour son évasion de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en 2018.
Actuellement détenu à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, le braqueur avait déjà demandé l'allègement de ses conditions de détention.
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La juge d'applications des peines a considéré que certaines conditions de détention de Rédoine Faïd, dont tout ou partie des conditions de son placement à l'isolement, sont "contraires à la dignité de la personne humaine", selon une source proche du dossier citée par l'AFP.
La juge a rendu une ordonnance donnant 30 jours à l'administration pénitentiaire pour revoir les conditions de détention. Le parquet de Béthune a toutefois indiqué par courriel "relever appel de la décision rendue ce lundi 18 novembre, par le juge d’application des peines concernant les conditions de détention de ce condamné", a confirmé Etienne Thieffry, procureur de la République.
"Décision sous 15 jours"
"Cela prouve que ce que l'on dit depuis des mois est vrai et que Rédoine Faïd subit un traitement contraire à la dignité humaine, quand bien même son parcours carcéral est chargé", a commenté un de ses avocats, Me Benoît David, qui ajoute que l'on "reconnaît enfin un souci, c'est le moins que l'on puisse dire dans les conditions de détention de Rédoine Faïd".
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La juge de l'application des peines estime que le placement à l'isolement du détenu "a minima depuis onze années", mais aussi le fait que ses parloirs soient équipés d'un hygiaphone depuis octobre 2018 et qu'il ne puisse bénéficier d'unité de vie familiale depuis 2018 sont "contraires à la dignité de la personne humaine".
Le braqueur a été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau en juillet 2018.
La cour "examinera dans un délai de 15 jours la demande de la juge d'application des peines", précise son avocat Benoît David.
