Accusé de féminicide, un détenu meurt en prison juste avant son procès en appel

Un détenu de la maison d’arrêt de Rouen (Seine-Maritime) est mort dimanche 17 novembre 2024. Il avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme. Son procès en appel devait avoir lieu cette semaine devant la cour d’assises de l’Eure.

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Un détenu de la maison d'arrêt de Rouen est décédé dans sa cellule dimanche 17 novembre. Une information révélée par Paris Normandie. Alors que nos confrères avançaient la piste du suicide, le procureur de la République de Rouen, Sébastien Gallois, indique ce lundi 18 novembre que cette hypothèse "n’a jamais été envisagée."

Mais selon nos informations, il s'agirait plutôt d'une "mort naturelle", nous indiquent des sources de la maison d'arrêt de Rouen, confirmée par le procureur.

Un détenu malade

L’hypothèse d’une mort naturelle est privilégiée, même si elle reste à expliquer par l’autopsie. 

"La personne détenue était malade et suivie par le service médical", nous indique notre source. "Les agents ont procédé aux gestes de premier secours avec le service médical présent sur place avant l'arrivée des secours."

La découverte a eu lieu lors de l’appel du matin, "les agents sont choqués, il y aura une prise en charge pour le personnel et son codétenu", ajoute notre source pénitentiaire.

Jugé pour un féminicide 

Le détenu devait comparaître à partir de mercredi 20 novembre aux assises d'Évreux. Le détenu décédé est Daysam Almohamad, 48 ans. 

Ce ressortissant syrien était incarcéré depuis le décès de sa femme au Havre, le 1er avril 2021, au début du troisième confinement.

Il avait tué sa femme au Havre

C’est un féminicide qui avait fait beaucoup de bruit en 2021 : ce ressortissant syrien avait tué sa femme de 36 ans à coups de couteau. Les faits s’étaient déroulés dans leur appartement situé dans le quartier des Neiges au Havre. Le couple comptait cinq enfants.

Lors de son procès en 2023, il avait été condamné à trente années de réclusion criminelle pour meurtre. L’accusé avait fait appel de ce jugement. Il devait comparaître devant la cour d’assises de l’Eure de mercredi 20 à vendredi 22 novembre 2024, à Évreux.

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