Un étudiant marocain de l'université d'Orléans trouve la mort, sa famille est laissée dans le doute

Un étudiant marocain de la faculté de physique d'Orléans est décédé en mai dernier en Seine-Saint-Denis dans un accident routier. Mais sa famille n'a appris son décès que le 9 août dernier et demande désormais le rapatriement du corps.

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Un jeune homme de 24 ans, Ismail Essiari, était recherché depuis le mois de mai par sa famille, restée au Maroc. Étudiant en L3 de physique à l'université d'Orléans, originaire d'Agadir sur la côte atlantique, il avait trouvé la mort au moi de mai en Seine-Saint-Denis. Mais ses proches n'ont été mis au courant du drame que le 9 août dernier, après des mois d'inquiétude.
 

Du Loiret vers la Seine-Saint-Denis

"A ce stade, la famille attend des réponses", indique l'avocat des proches d'Ismail Essiari, Me Paul Latouche, qui s'occupe du suivi de l'affaire. D'après ses informations, le jeune homme avait effectué deux séjours successifs à l'hôpital psychatrique Georges Daumézon de Fleury-les-Aubrais. Il avait ensuite, en compagnie de personnel de l'hôpital, sollicité un laissez-passer auprès du consulat marocain d'Orléans. Document qui ne lui a apparemment pas été délivré.
 


Début mai, le jeune homme déménage et s'installe à Saint-Denis, dans le 93. Il s'agit du dernier contact qu'il aura avec ses proches. Quelques jours plus tard, le 12 mai, Ismail trouve la mort, renversé par un camion dans des circontances encore très floues. Malgré l'inquiétude de sa famille, qui alerte le consulat marocain d'Orléans, la police française, les hôpitaux et même les réseaux sociaux, elle n'a eu "aucune nouvelle entre le 12 mai et le 9 août", indique l'avocat.

Désormais, "la priorité est de voir les conclusions judiciaires" afin d'éclaircir les circonstances du décès et les raisons du dysfonctionnement qui a maintenu les proches d'Ismail dans l'ignorance, constate Paul Latouche. Mais la question du rapatriement du corps est elle aussi "d'une certaine urgence". "S'il devait être enterré en France, ce serait, à leurs yeux, comme une seconde disparition."
 
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