On connaît les héros de guerre, on connaît moins les héroïnes de guerre. Celles qui par millions ont remplacé les hommes partis au front en 14/18. Une exposition leur est consacrée au Centre Charles Péguy à Orléans jusqu'à la mi-janvier.
3 Août 1914. La France mobilise ses troupes et entre en guerre contre l'Allemagne. C'est le début de la Première Guerre Mondiale. Près de dix millions de morts dans le monde, et un déluge de feu sans précédent.
En France, le pays entier voit les hommes valides partir en nombre pour les combats. Les femmes, elles, auront la lourde responsabilité de faire tourner l’économie.
Prendre la place des hommes. Partout dans les usines, les champs, les bureaux, les hopitaux ou les administrations. En l'absence des hommes elles seront sur tous les fronts. Notamment dans l'agriculture ou elles sont appelées à suppléer la très nombreuse main d oeuvre masculine des campagnes. Elles devront retourner la terre, l'ensemencer, récolter seules et s'occuper du bétail, tout en continuant à être mère et à élever les enfants. Elles prendront des risques aussi, certaines sauveront des vies au péril des leurs.
Femmes aux champs, mais aussi ouvrières dans les usines d'armement. On les appellera les munitionnettes. Les conditions de travail sont alors très difficiles et les risques importants pour leur santé. Tout en continuant à être mère et a élever les enfants.
Certaines meurent après avoir inhale de trop grandes quantités de poudre noire.
Aux nombreuses privations, s' ajoutent les souffrances affectives profondes. La mobilisation des hommes et des fils, la disparition de beaucoup d'entre eux entraînent des situations de séparation, de solitude et de deuil. La moitié des jeunes Français nés en 1894 et ages de vingt ans en 1914 vont être tués.
La Joconde
Parmi les héroïnes de guerre, celle qu'on appelait la Joconde.
La joconde désigne une petite vieille bien ridée qui possédait sa maison sur la ligne de front. Elle refusait d'en partir alors qu'elle était régulièrement bombardée.
Pendant toute la guerre, celle qui s'appelait Marie Declerck prit soin de très nombreux soldats et très vite elle devint très populaire.
Elle leur donna de la soupe et du café, se chargea de travaux de couture, les réconforta et rendit toutes sortes de services aux soldats français et belges.
Elle leur donna de la soupe et du café, se chargea de travaux de couture, les réconforta et rendit toutes sortes de services aux soldats français et belges. Elle mourut à 75 ans.