L'hypnose, une pratique à la mode ?

Aborder l’hypnose c’est d’abord définir précisément ce qu’on entend par le terme. En effet, pour le grand public l’hypnose renvoie le plus souvent aux spectacles de Messmer. Sauf qu'il faut bien distinguer l'hypnose de spectacle de l'hypnose thérapeutique ou de l'hypnose médicale.
 

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Qu’est-ce qu’on entend par hypnose?

Tout le monde s'accorde à dire que l'hypnose est un état modifié de conscience. Pour autant, en médecine, cet état modifié de conscience va permettre d’agir sur la sensation de douleur, des phobies, des addictions voire atténuer des pathologies… Rien de magique, dans tout cela ! 

L’hypnose médicale a pour but de soulager une pathologie et non de soigner. Selon l'Académie Nationale de Médecine, " l'état hypnotique est considéré comme doté de vertus réparatrices et susceptibles de faciliter secondairement, spontanément ou par suggestion, un meilleur aménagement des relations de l'organisme avec son milieu." La personne hypnotisée reste donc maîtresse de ses actes. 

L’hypnose est un état naturel du cerveau qui se répète plusieurs fois par jour sans que nous en soyons réellement conscient. L’hypnothérapie veut prolonger cet état particulier du cerveau entre le sommeil et la méditation pour accéder à l’inconscient. Dans la pratique, l’état d’hypnose permet d’être à l’intérieur de soi sans se couper du monde.

Et c’est tout l’enjeu de la relation avec le praticien. Il accompagne le patient vers cet état non sans avoir instauré une relation de confiance. Le praticien se doit d’être en empathie avec le patient. Et le patient d'être réceptif. Tout le monde n’est pas susceptible de se faire hypnotiser. La relation avec le praticien est cruciale dans ce domaine.
 
 

Hypnose médicale et hypnose thérapeutique

L'hypnose médicale se distingue de l'hypnose thérapeutique par son enseignement. L'hypnose médicale est une spécialité que certain médecins ajoutent à leurs compétences. De nombreuses universités enseignent donc la pratique, les connaissances étant validées par un diplôme (DU). L'Université Paris VI est pionnière en la matière.

Elle propose une formation de deux ans en partenariat avec l'Association française pour l'étude de l'hypnose médicale en France. A Strasbourg, une formation à l'hypnose pour la prise en charge de la douleur existe aussi. 

A Orléans, Echo Logos propose des séances d’hypnose thérapeutique depuis un an. Nous sommes allés voir comment se déroulait ces formations.
 
 
Un peu d’Histoire
  • L’hypnose aurait été créée au 18ème siècle par un médecin allemand du nom d’Anton Mesmer… Le mot hypnose n’existe pas, il parle de « magnétisme animal ». A l’époque, Mesmer croit qu’une même énergie parcours animaux et humains. 
 
  • En 1814, le mot « hypnotique » entre dans le dictionnaire de l’académie Française. 
 
  • L’école de la Salpêtrière développe la pratique de l’hypnose entre 1882 et 1882 notamment avec les études de Jean-Martin Charcot.
 
  • 1889 : premier congres international de l’hypnotisme. 
 
  • Pendant la deuxième guerre mondiale, l’hypnose revient à la mode dans le traitement des traumatismes de la guerre. 
 
  • En 1965, Milton Erickson, psychiatre américain, donne ses lettres de noblesse à la pratique. Il utilise l’autohypnose pour traiter une paralysie et se rend compte du pouvoir de la suggestion. Erickson pense que c’est au patient de trouver la solution à ses problèmes et non plus au praticien.
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