Industrie : enfin un repreneur pour le sous-traitant pharmaceutique Famar en Centre-Val de Loire, 800 emplois concernés

Le laboratoire pharmaceutique français Delpharm est entré en négociations exclusives pour la reprise de cinq sites de fabrication de Famar, dont trois se trouvent en France. En région Centre-Val de Loire, près de 800 emplois sont concernés.

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C'est à la fois le soulagement et l'inquiétude qui dominent chez les salariés de Famar du site d'Orléans-La Source. Au début du mois, le Français Delpharm a annoncé être entré en négociations exclusives avec les propriétaires grecs de la société, spécialisée dans la fabrication et le conditionnement de produits pharmaceutiques et cosmétiques. Objectif affiché : entériner la reprise du site d'ici à début novembre.
 

Cinq propriétaires en 25 ans

"A l'heure actuelle, on a beaucoup de dettes fournisseur, donc on travaille au ralenti", atteste Fabien Poncelet, élu CGT au sein de la société. Depuis la mise en vente des douze sites de Famar au cours de l'été, les employés craignaient à demi-mot un arrêt total de l'activité, et espéraient une bonne nouvelle avant l'hiver. "On en est au 4e propriétaire qui s'en va en 25 ans, on était beaucoup à se dire qu'il y aurait forcément un repeneur."

Cinq des douze sites de Famar seraient donc rachetés par Delpharm, parmi lesquels le site d'Orléans-La Source, qui emploie 550 salariés, et celui de Saint-Rémy-sur-Avre, près de Dreux dans l'Eure-et-Loir, dont dépendent 220 emplois. "Sur ces sites-là, l'ensemble des contrats de travail seront repris", affirme la CGT. Cependant, l'usine de Lyon (322 salariés), jugée invendable par le façonnier, devrait fermer d'ici le mois de juin 2020.
 

Des inquiétudes qui persistent

Malgré l'avis favorable des trois syndicats sur le projet de reprise, des inquiétudes persistent sur les conditions de travail, en particulier "les efforts sur les horaires, la suppression de RTT, de congés", qui ont été imposés aux salariés. Du côté de Delpharm, cette acquisition ferait passer le parc de la société de douze à dix-sept usines, dont une au Canada. Si la vente aboutit, le nombre de salariés passera de 3300 à près de 4600.


► Les deux sites de FAMAR en Centre-Val de Loire  
 
Famar en trois chiffres
2017
C'est l'année où Famar entre dans le giron du fonds d'investissement américain KKR, via sa filiale Pilarstone, spécialisée dans l'achat d'entreprises présentant un risque de crédit. Il s'agit d'une belle prise : avec un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros, Famar est un fabricant de produits pharmaceutiques implanté dans six pays dont la France, la Grèce et le Canada. En mai 2019, le groupe engage Patrick Puy, professionnel du redressement d'entreprises, pour mener la restructuration des sites du groupe, très endetté.

174 millions d'euros
C'est le poids de la dette contractée par Famar, et la principale raison de la restructuration du groupe. En juillet 2019, les sites sont vendus à la découpe, à l'exception de celui de Lyon, qui n'est pas rentable et sera fermé. Les onze autres sont mis en vente. A l'heure actuelle, cinq sont concernés par le rachat du fabricant français Delpharm. Il s'agit de l'usine d'Orléans-La Source, de celle de Saint-Rémy-sur-Avre dans l'Eure-et-Loir et du site de l'Aigle dans l'Orne. Une quatrième usine se trouve aux Pays-Bas et une dernière au Canada.

3400 salariés concernés
Au cours de l'été, KKR se montrait confiant dans la reprise intégrale des contrats de travail et des emplois. 3400 salariés sont concernés au total, dont près de 800 dans la région Centre-Val de Loire. A l'heure actuelle, la vente à Delpharm, si elle se confirmait, s'accompagnerait de la préservation de ces emplois dans la région. Cependant, 300 emplois vont être supprimés à Lyon et 80, essentiellement dans le management et le soutien, à Paris.
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