Le nombre de vaccinations contre le covid-19 continue à augmenter en Centre-Val de Loire, avec 46,97% de la population régionale vaccinée, soit un peu plus que la moyenne nationale de 45,18%. Mais les autorités s'inquiètent d'un ralentissement de la campagne, faute de candidats.
En début d'année, Emmanuel Macron avait promis que tous les Français seraient vaccinés contre le covid-19 avant la fin de l'été. Pourtant, un certain nombre de centres de vaccination observent un ralentissement de la campagne depuis le retour des beaux jours. A Orléans, par exemple, la majeure partie des créneaux sur le site Doctolib sont libres, et il est possible d'obtenir un rendez-vous en moins de deux heures, tout comme à Tours et dans sa périphérie.
Même constat à Gien, où certains ont pu obtenir un rendez-vous à la dernière minute. "Depuis une semaine, une semaine et demie, on a une baisse de réservation des créneaux diponibles", constate Joffrey Penverne, le chef du centre de vaccination giennois géré par la Protection civile. "Pour cette semaine on est à peu près à 50%, 60% des créneaux réservés, sachant qu'il y a aussi beaucoup de deuxièmes injections."
Reportage : L-A Virassamy, V. Logereau, V. Quemener
Où en est-on en Centre-Val de Loire ?
A l'échelle de la région, le nombre de vaccinations quotidienne semble effectivement ralentir : après un record de plus de 21 000 premières injections dans toute la région le 20 mai, ce chiffre n'a plus été atteint depuis. Néanmoins il n'y a pas eu de réel "coup d'arrêt" du point de vue des injections : après un léger ralentissement fin mai, le nombre des premières injections augmente à nouveau en juin, passant de 97 000 doses hebdomadaires à 110 000. Avec l'arrivée des vacances scolaires et la forte diminution du taux d'incidence, les professionnels de santé craignent cependant un relâchement dans la campagne de vaccination, notamment pour la seconde dose.
Dans la course à la vaccination, la région Centre-Val de Loire est plutôt bonne élève. Malgré un début chaotique, avec des conflits de responsabilités entre élus locaux et insitutions et un acheminement parfois incertain des doses, la région atteint un taux de première injection de 46,97%, au-dessus de la moyenne nationale de 45,18% mais loin derrière le trio de tête Normandie (49,33%), Bretagne (49,21%) et Nouvelle-Aquitaine (49,14%). En ce qui concerne la seconde injection, la région a vacciné 23,3% de la population à la date du 12 juin, pour un taux national de 23,24%.
Au niveau des départements, le Loiret et l'Indre-et-Loire, les plus peuplés, sont aussi les plus en retard au titre du taux de vaccination avec respectivement 43,1% et 45,8% de la population ayant reçu une première dose, à comparer avec le département rural de l'Indre qui a déjà dépassé les 51%. Mais en valeur absolue, la Touraine et l'Orléanais ont vacciné une population comparable à la somme des quatre autres départements, répartissant plus de 850 000 doses entre les premières et les secondes injections.