Le médecin généraliste Jean-Marc Blanchon a vu sa condamnation confirmée par la cour d'appel d'Orléans. Le "docteur aux 120 patients" va bien devoir cesser d'exercer pendant un an.
La condamnation du docteur Jean-Marc Blanchon a été confirmée, ce 15 novembre 2022, par la cour d’appel d’Orléans. Comme énoncé lors de son jugement en première instance, en septembre 2021, le médecin se voit condamner à une peine de 2 ans de prison avec sursis et doit fermer son cabinet pendant au moins 1 an.
Une plainte déposée en 2019
Depuis 2019 et une plainte de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM), Jean-Marc Blanchon est mis en cause pour avoir déclaré un nombre de patients bien supérieur à la limite fixée par la loi.
Le médecin généraliste du quartier de l’Argonne à Orléans déclarait recevoir parfois plus de 120 patients par jour quand le maximum autorisé reste à 72 personnes auscultées. Ce dernier se justifiait par le fait qu’il soit un des seuls médecins à consulter sans rendez-vous.
600 000 euros à rembourser à la CPAM
Un argumentaire que n’avait pas entendu le tribunal en septembre 2021. La cour d’appel d’Orléans ne lui a pas non plus donné raison et a confirmé le jugement en première instance.
Ainsi, outre les 2 ans de prison avec sursis et l’année d’interdiction d’exercer, Jean-Marc Blanchon est condamné à verser près de 600 000 euros à la CPAM du Loiret et 50 000 euros au Trésor Public. Des montants conséquents auxquels s’ajoutent une condamnation au civil avec un versement de 2 000 euros pour la CPAM et 1 500 euros au Conseil départemental du Loiret.
"Interdire à un médecin de travailler, c'est un peu fort"
"Le Dr Blanchon s'est toujours dévoué à ses patients, et dans le contexte actuel de pénurie de médecins, interdire à un médecin de travailler, c'est un peu fort" , a réagi auprès de France Bleu son avocate, Magali Castelli-Maurice suite à la condamnation.
"Personne ne s'est jamais plaint de ses actes, il est le médecin traitant d'un bon nombre de personnes, qui vont devoir chercher un médecin, ils ne vont pas en trouver." Le médecin généraliste peut encore contester la décision auprès de la cour de cassation.