Le Collectif national pour les droits des femmes a salué lundi la grâce partielle accordée à Jacqueline Sauvage et souhaité que son cas soit "un réel révélateur de la situation des femmes victimes de violences en France" et notamment de "la difficulté à porter plainte"

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"François Hollande vient de gracier Jacqueline Sauvage. Enfin! Elle va bientôt pouvoir sortir de prison (...) Soyons lucide : il était difficile de faire autrement tant la mobilisation citoyenne, venant de tous bords, était importante", écrit Suzy Rojtman, au nom de ce Collectif dans un communiqué. Pour autant, ajoute-t-elle, "beaucoup de choses restent à faire", en particulier pour aider les femmes victimes de violences à porter plainte. 

Elle n'a jamais porté plainte

Jacqueline Sauvage, condamnée pour le meurtre de son mari violent, "n'a pas porté plainte comme environ 84% des femmes victimes de violences".  

"Et si elle avait déposé plainte, et si elle avait demandé à bénéficier d'une ordonnance de protection, quelle aurait été la réponse ?", s'interroge le Collectif en pointant l'insuffisance de places d'hébergement. 

"La protection des victimes doit se concevoir sur le long terme", ajoute-t-il. L'émotion née de la situation de Jacqueline Sauvage "doit continuer à alimenter notre combat". "Les solutions sont  identifiées pour mettre fin à ce qui constitue une vraie carence de la société française : la prise en compte des violences faites aux femmes. Il ne manque plus qu'une ferme volonté politique", conclut Suzy Rojtman.

François Hollande a accordé dimanche la grâce présidentielle à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, une grâce partielle qui pourrait entraîner sa libération dès la mi-avril. 

►Les explications de Marine Demazure

Vendredi, les filles de Jacqueline Sauvage avaient été reçues à l'Elysée pour demander au chef de l'Etat de gracier leur mère. Le président avait alors indiqué qu'il se laissait le temps de la réflexion.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité