Une plainte contre X déposée en avril 2017 par une association avait conduit le parquet d'Orléans à ouvrir une enquête préliminaire à propos des inondations de 2016 dans le Loiret. Elle a été classée sans suite.
Plus de 21.000 personnes ont été victimes des inondations de mai-juin 2016 dans le Loiret et 496 communes ont été déclarées en état de catastrophe naturelle.En avril 2017, l'ADASI 45, association d'aide aux sinistrés du département, a porté plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. Le parquet d'Orléans a alors ouvert une enquête préliminaire, menée conjointement avec la brigade de recherche de la gendarmerie et désormais classée sans suite.
Les manquements à la sécurité ne relèvent pas du champ pénal
L’enquête, selon le parquet d’Orléans, n’a révélé aucune violation manifeste d’une obligation de sécurité ou de prudence. Nicolas Bessone, le procureur de la République d’Orléans, reconnaît qu'"il y a eu des manquements, mais ils ne relèvent pas du champ pénal. Au regard des circonstances exceptionnelles de crue centennale, les infractions ne sont pas caractérisées". Plusieurs gardes-à-vue avaient eu lieu en mai 2019. Parmi elles, celles du maire de Chécy, du conseiller départemental de Montargis, d'employés de la préfecture ou encore du président du syndicat de gestion du canal d'Orléans. Aucune charge n'a été retenue à l'issue de ces procédures.
"On ne veut surtout pas que cela se reproduise"
Pour les 245 habitants du Loiret sinistrés, cette décision n'est pas une bonne nouvelle. Interrogé par France Bleu, Alexandre Thibaudeau, président adjoint de l'ADASI 45, assure : "On ne voulait mettre personne en prison mais en tant qu'association, on ne veut surtout pas que cela se reproduise, même si aujourd'hui le département a racheté le canal et que tout un tas de travaux va être mis en oeuvre, on attend voir la démarche globale".Les inondations catastrophiques de 2016 ont coûté la vie à une femme âgée d'une soixantaine d'années.