Le conseil départemental et la préfecture du Loiret s'étaient engagés à ce qu'aucun jeune étranger isolé ne soit à la rue à la rentrée. Une promesse tenue. Un nouveau rassemblement se tient ce jeudi devant la préfecture.
Ils risquaient de se retrouver à la rue au 31 août. Finalement, les 137 jeunes immigrés majeurs présents à Orléans n'ont pas été expulsés de leur hébergement.
Une promesse tenue par le nouveau préfet du Loiret et de la région Centre, Pierre Pouëssel, qui s'était engagé dès la prise de ses fonctions à ce qu'aucun jeune ne soit à la rue au 31 août, lors de sa conférence de presse du 26 août.
Sollicitée par mail, la préfecture assure que "les jeunes majeurs sont logés et ont tous reçu un titre de séjour". Elle ajoute que "des solutions d’hébergement plus pérennes sont en train d’être recherchées".
"Un premier pas, mais pas une solution durable" fait savoir les organisations syndicales et le Collectif de soutien aux jeunes isolés étrangers (Cojie 45) dans un communiqué de presse, qui a appelé à se rassembler ce jeudi à 17h30 devant la préfecture d'Orléans à l'occasion d'un rendez-vous avec le secrétaire général adjoint du préfet.
95 % des titres de séjour délivrés sont étudiants
Si la promesse de l'hébergement a été tenue, le Cojie veut aller plus loin. Depuis lundi, certains jeunes ne peuvent plus se payer à manger et sont sans titre de transport pour se rendre à l’école."Le nouveau préfet semble être quelqu’un qui est capable d’entendre le problème et de le prendre en compte. Maintenant, il nous faut des réponses directes sur la suite", exprime Ségolène Petit, chargée de mission à la Fédération des conseils de parents d'élèves.
Le Cojie revendique notamment la délivrance de titres de séjours vie privée et familiale et salarié à la place des titres de séjour étudiant, qui réprésente "95 % des titres délivrés" selon Ségolène Petit. Autres revendications : le rétablissement des aides provisoires jeunes majeurs ou encore un accompagnement social et éducatif.
"Ce n'est pas avec un titre de séjour qu'un jeune va trouver un CDI immédiatement", regrette Ségolène Petit. "Ce dont ils ont besoin, c'est d'une équipe d'éducateurs pour les accompagner jusqu'à leur autonomie administrative et financière."