Police 2.0, cela pourrait être le nouveau nom de la police nationale du Loiret. Depuis le 1er décembre, plusieurs équipes des forces de l'ordre travaillent avec des tablettes et des smartphones sur le terrain. Objectif : gagner en efficacité lors des contrôles. Et ça marche !
Des policiers ultra-connectés avec tablettes et smartphones à la main... Vous en avez peut-être déjà croisé lors d'un contrôle routier à Orléans ou à Montargis. Depuis le 1er décembre, certaines unités sur voie publique ainsi que Police secours ont été dotées d'appareils connectés au système NEO (Nouvel équipement opérationnel).En clair, des tablettes et smartphones qui permettent de consulter en direct les différents fichiers de la police nationale. Fini l'appel radio au centre de commandement qui ralentissait les opérations. Désormais, l'agent des forces de l'ordre scanne la pièce d'idendité ou le permis de conduire de la personne contrôlée de façon instantanée.
Toute une série d'informations s'affiche alors sur son écran : nombre de points sur le permis, nom du propriétaire du véhicule, personne recherchée ou non, etc. "On gagne un temps considérable : on est passé de contrôles qui duraient 15 minutes à 2 ou 3 minutes", explique Stéphanie Gallot, chargée de communication à l'Etat-Major. "Ce gain de temps permet aux policiers de travailler dans des conditions plus sereines car les conducteurs patientent peu et sont donc moins inquiets."
En test depuis 2015, ce nouveau système se généralise progressivement à l'ensemble du Loiret. Actuellement, une petite centaine d'appareils sont en circulation. Un agrandissement de ce parc numérique est prévu jusqu'en 2019 car les policiers sont en demande selon Bruno Berger, policier et délégué syndical à Alternative Police CFDT : "Les collègues sont très contents d'avoir ces tablettes qui marchent très bien. C'est du bon matériel avec des programmes adaptés. C'est vraiment ce qu'il nous fallait, c'est une bonne innovation!". Et d'ajouter en riant : "C'est vrai que l'on est souvent en train de critiquer, alors pour une fois... il faut le dire que c'est bien!"