Le parquet a requis un an de prison avec sursis contre le gendarme accusé d'homicide involontaire, ce mardi 1er octobre. En 2013, il avait tiré au taser sur Loïc Louise, jeune étudiant de 21 ans, à La Ferté-Saint-Aubin. Le jeune homme était mort quelques minutes plus tard.
Aucun parti ne devrait repartir satisfait de ce procès, ouvert en correctionnelle au tribunal d'Orléans. Ni le gendarme, jugé pour homicide involontaire. Ni la famille de Loïc Louise, mort à l'âge de 21 ans le 3 novembre 2013 à la Ferté-Saint-Aubin dans le Loiret.
Le procureur a requis un an de prison avec sursis contre le militaire, qui avait ce soir-là utilisé pendant 17 secondes son taser contre Loïc Louise. Pourtant, difficile encore pour la famille, venue de l'île de la Réunion pour le procès, d'avoir encore des certitudes sur les causes de la mort. Car aucune des trois expertises médicales pratiquées - en 2014, 2019 et 2022 - n'a pu conclure à un lien direct entre une longue électrisation et la mort de l'étudiant.
Le gendarme ne reconnaît aucune responsabilité
Seules les circonstances du drame sont connues. Le dimanche 3 novembre 2013, les gendarmes interviennent alors qu'une bagarre éclate entre Loïc Louise et ses cousins lors d'une soirée d'anniversaire. L'étudiant, très fortement alcoolisé, s'approche d'un premier gendarme qui le repousse, puis d'un second qui, cette fois, tire à l'aide de son taser. Le jeune homme s'effondre. Il meurt quelques minutes plus tard à l'hôpital d'Orléans.
Près de 11 ans après les faits, le gendarme accusé continue de nier sa responsabilité, et juge la procédure en cours très rude, trop rude. Il estime avoir légitimement utilisé son taser, une arme officiellement non létale, pour interpeller un jeune homme impossible à calmer.
La décision a été mise en délibéré à l'issue de cette après-midi d'audience, et ne sera connue qu'à la fin du mois de novembre.