Le procès du gendarme qui avait tiré sur Loïc Louise, un étudiant de 21 ans, avec un taser en 2013 à la Ferté-Saint- Aubin (Loiret), s'ouvre ce mardi 1er octobre à Orléans. Le militaire est jugé pour homicide involontaire.
Les parents de Loïc Louise, qui vivent à la Réunion, attendaient ce procès depuis onze ans. Le gendarme, qui avait tiré avec un taser sur leur fils en 2013 à la Ferté-Saint-Aubin dans le Loiret, est jugé depuis ce mardi 1er octobre pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel d'Orléans.
Tir de taser après une bagarre
Le dimanche 3 novembre 2013, les gendarmes interviennent alors qu'une bagarre éclate entre Loïc Louise et ses cousins lors d'une soirée d'anniversaire à la Ferté-Saint-Aubin dans le Loiret. L'étudiant, très fortement alcoolisé, s'approche d'un premier gendarme qui le repousse, puis d'un second qui, cette fois, tire à l'aide de son taser. Le jeune homme s'effondre et décède quelques minutes plus tard à l'hôpital d'Orléans.
Sept mois après le drame, l’enquête avait été close sans qu'aucun lien ne soit établi entre le tir de taser et le décès du jeune homme. L'autopsie avait notamment conclu à une mort par étouffement mais le procureur de la République de l'époque avait tout de même décidé d'ouvrir une information judiciaire. En juin 2019, l’ancien gendarme adjoint volontaire avait été placé sous le statut de témoin assisté, avant sa mise en examen en octobre 2023 pour homicide involontaire.
Tout l'enjeu du procès est désormais de déterminer si l'usage du taser par le gendarme, âgé de 26 ans au moment des faits, était proportionné et si ce tir a conduit, même indirectement, au décès de Loïc Louise. L'auteur du tir a, depuis les faits, quitté la gendarmerie. Les parents de Loïc Louise ont prévu de faire le déplacement depuis la Réunion pour assister à l'audience.