Le tribunal administratif d'Orléans a rendu publiques plusieurs décisions ce 30 décembre, concernant les résultats des municipales contestés dans plusieurs communes de la région. Tous les recours ont été rejetés ou ont abouti à un non-lieu.
On ne revotera pas à Saint-Jean-de-la Ruelle, pas plus qu'à la Chapelle Saint-Mesmin, Vierzon, Gien, Chartres ou Chambray-lès-Tours. Saisi par les listes malheureuses de plusieurs villes concernées, dans un contexte où le confinement a entraîné un fort taux d'abstention, le tribunal administratif d'Orléans a rendu publiques plusieurs décisions prises en audience le 17 décembre.
Le contexte sanitaire en question
Ces dernières viennent clore des feuilletons électoraux dont certains duraient depuis le 15 mars. En effet, plusieurs listes ont estimé que le contexte sanitaire, en alimentant les craintes des électeurs et en prolongeant de plusieurs mois l'entre-deux tours, a pesé lourdement dans le résultat électoral, aboutissant selon les endroits à des scores extrêmement serrés, ou au contraire très tranchés.
C'était le cas du recours de Christelle de Crémiers (EELV) à Gien, où la candidate estimait que le scrutin n'avait pas été libre à cause du confinement : elle s'est finalement retirée et le tribunal administratif a pris acte de son désistement. De la même manière, à Vierzon, où le maire sortant Nicolas Sansu (PCF) a été élu au premier tour avec 50,18% des voix, son adversaire Christophe Doré (div.) avais émis une protestation, rejetée ce 17 décembre.
Ailleurs, c'est dans l'usage d'une propagande jugée déloyale que les listes défaites ont trouvé leurs arguments. Ainsi à Saint-Jean-de-la-Ruelle, dans l'agglomération orléanaise, les adversaires de Christophe Chaillou (PS, réélu au premier tour à 72%) ont tenté d'étayer plusieurs arguments, dont celui d'une utilisation abusive du bulletin d'information municipale par le maire sortant. Là encore, le recours a été rejeté.