Un mois après son placement en redressement judiciaire, Duralex était convoquée ce mercredi 28 octobre au tribunal de commerce d'Orléans pour dresser un premier bilan de la situation financière de la société de verrerie située dans le Loiret.
L'entreprise Duralex, marque connue pour ses verres très résistants et distribués dans les cantines scolaires, était convoquée ce mercredi 28 octobre au tribunal de commerce d'Orléans. Placée en redressement judiciaire en septembre dernier, l'audience de ce mercredi devait faire un état des lieux de la situation financière de Duralex.
Plusieurs dizaines de manifestants étaient présents devant le tribunal. Selon Pascal Colichet, secrétaire CGT au CSE, "l'entreprise était mal gérée" et il est nécessaire pour eux de "regarder les projets de reprise. On sait qu'il y a beacoup de repreneurs donc il faut qu'on soit entendus". Après plus d'une heure de discussion, la prochaine séance au tribunal de commerce a été fixée au mercredi 25 novembre 2020. En attendant, les potentiels repreneurs ont jusqu'au 31 décembre 2020 pour déposer leurs dossiers.
Les difficultés financières s'accumulent depuis 2017
En 2017, l'entreprise était déjà victime d'un incident industriel dû au remplacement de son four à verre, la mettant dans un embarras financier qui se voulait être temporaire. Elle a frôlé alors la cessation de paiement. Contrainte de fonctionner en effectif réduit, l'entreprise fait habituellement travailler 248 salariés. Une situation compliquée, qui s'est accentuée à cause de la crise sanitaire.La verrerie s'est retrouvée fragilisée après le confinement. Elle a réalisé, à cette période, seulement 20% de son chiffre d'affaire habituel et a estimé ses pertes à 1,7 millions d'euros. Ainsi, le 24 septembre 2020, l'entreprise, située à la Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret a été contrainte de demander son placement en redressement judiciaire. Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, avait suite à cela lancé un appel à la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Le gouvernement se disait alors"très attentif" au suivi du dossier de la verrerie et est "convaincu qu'il existe un bel avenir" pour l'entreprise.