Le CERCIL, Centre d'Etude et de Recherche sur les Camps d'Internement du Loiret, principal site régional consacré à la mémoire du martyre juif, vient de fusionner avec le Mémorial parisien de la Shoah pour assurer sa pérennité.
En langage économique on appelle cela une fusion-absorption. Dans ce domaine la société absorbée disparaît totalement au profit du prédateur. Mais dans l'assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue ce lundi 4 décembre au CERCIL, Centre d'Etude et de Recherche sur les Camps d'Internement du Loiret, il n'y avait ni requin, ni victime. L'accord conclu entre l'association orléanaise et le Mémorial de la Shoah de Paris vise avant tout à préserver l'existence de la structure la plus fragile.
Et c'est le CERCIL, en l'occurence, qui est le plus fragile. Il est financé à 80% par des collectivités publiques, alors que le Mémorial l'est à 85% par des fonds privés, d'où une plus grande indépendance à long terme. Cette intégration permettra ainsi au premier cité de conserver tous ses emplois et de poursuivre l'intégralité des travaux menés, à titre historique ou pédagogique.
L'association CERCIL disparaîtra, sans liquidation judiciaire, le 1er janvier prochain.mais le nom sera, lui, maintenu.
La mémoire des camps d'internement de Pithiviers, de Beaune la Rolande et Jargeau devrait ainsi être pérennisée.
Le reportage d'Alain Heudes, Xavier Naizet, et Jérémie Bénard. Intervenants : Hélène Mouchard-Zay, présidente du CERCIL et Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah.