Orléans : les "décrocheurs de portrait" condamnés à 200 euros d'amende avec sursis

Les trois militants de l'association ANV-COP21 ont été condamné ce 13 septembre à une amende de 200 euros. Ils comparaissaient pour "vol en réunion" après avoir emporté un portrait d'Emmanuel Macron de la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle au mois de mars.

La peine est purement symbolique, même si les militants espéraient la relaxe. Après avoir emporté un portrait d'Emmanuel Macron de la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle en mars, Franzeska Bindé, Samuel Chanonier et Vincent Lombard étaient jugés à Orléans ce 13 septembre pour "vol en réunion". Deux jours plus tôt, neuf autres "décrocheurs de portrait" du mouvement ANV-COP21 étaient condamnés à Paris à 1000 euros d'amende.

 

 

Une décision qui n'a "pas été à la hauteur" pour la défense

La peine est plus légère pour les décrocheurs Loirétains : 200 euros d'amende avec sursis et sans inscription au casier judiciaire. "Nous sommes quand même déçus", déplore Me Sylvie Mazardo, l'une des deux avocates du trio. "Les conditions étaient réunies pour aboutir à une relaxe. Il est regrettable que la décision n'ait pas été à la hauteur de l'enjeu climatique."

Pour obtenir la relaxe, la défense a plaidé "l'état de nécessité" face à un danger grave, argument qui avait permis à des faucheurs volontaires d'être relaxés en 2005. Le duo d'avocates a également appelé le vice-président de région EELV Charles Fournier, un climatologue ainsi qu'un agriculteur biologique à témoigner de la dégradation du climat et du manque de solutions politiques.

   

Le portrait toujours introuvable

"On déclare les militants climat coupables, mais de quel crime ?" s'est emporté de son côté Rémi Donaint, d'ANV-COP21. "Samuel, Franzeska et Vincent, comme les milliers de militants climat, ne cherchent pas à enfreindre la loi : ils veillent en revanche à ce que l’Etat la respecte. C’est profondément injuste que ce soit aujourd’hui eux que l’on condamne."

Dès 8h et jusque dans l'après-midi, un rassemblement d'une petite centaine de manifestants en soutien aux décrocheurs a eu lieu devant le tribunal. Condamnés à une peine essentiellement symbolique, les trois militants sont repartis libres du palais de justice, entourés de leur soutien. Seule Franzeska Bindé devra y revenir à court terme, le 17 octobre, pour répondre d'un refus de prélévement ADN le jour où le portrait a été dérobé. Le portrait, quant à lui, reste introuvable. Les militants affirment qu'ils le rendront lorsque la France respectera ses engagements.
 
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