Ce jeudi 22 septembre, un bus sur trois et un tramway sur deux devaient circuler dans la métropole d'Orléans, mais la grève est plus massive que prévue. 252 salariés ont répondu à l’appel des syndicats de TAO qui exigent une revalorisation salariale de 5 % du point d'indice.
Le dépôt TAO situé à Orléans la Source est bloqué depuis 4 heures ce jeudi matin. C’est de là que doivent partir les tramways de la métropole. Conséquence, toutes les lignes de bus sont perturbées, sauf les lignes affrétées par Dubois et Kel, écrit le réseau TAO dans un tweet. Pour l’heure aucun tram ne circule sur la ligne À et B.
La perturbation dans les transports d’Orléans provient d’un mouvement social justement chez TAO, le réseau de transports urbains d'Orléans. La grève, suivie par 35% des salariés (252 personnes) demandent une revalorisation de salaire.
Néanmoins, les cars scolaires sont préservés.
Pour les grévistes, il s'agit d'exiger de meilleures conditions de travail." Nous n'avons eu aucune augmentation de salaire en 2021 et de seulement 1,9 % cette année, explique Nicolas Provini, délégué du personnel SNTU-CFDT. "Avec l’augmentation du coût de la vie, nous sommes en décalage avec la réalité." Les syndicats demandent une augmentation de 5%, soit pratiquement 80 euros par mois et par personne.
Une prime jugée insuffisante
Antoine Lequeux, directeur de Keolis Orléans, indique qu'une prime de 200 euros nets d'impôts avait été proposée aux salariés en amont de la grève. Insuffisant pour les syndicats. "Cette prime est non soumise aux cotisations sociales et indexée au temps de présence", précise Nicolas Provini. Pour le syndicaliste, cette aide temporaire n'est pas intéressante au regard des salaires qu'il estime bas. "Un chauffeur en début de carrière ne gagne que 1400 euros."
D'autres salariés de réseaux de transport de la région ont obtenu des augmentations de salaires et d'autres avantages suite à des mobilisations sociales. Les chauffeurs des bus de Touraine ont obtenu 2,2 % d’augmentation et d’autres avantages, ceux de Chartres 3 %. À Orléans, le mouvement risque de se durcir si aucune concession n’est accordée. Vendredi 23 septembre, les syndicats rencontreront à nouveau la direction.