Le forum Open Agrifood débute ce mardi 19 novembre à Orléans. Deux jours de tables rondes et d’ateliers pour tenter de renouer le dialogue entre les producteurs et les consommateurs.
Manger mieux, bio, local ou encore de saison, aucun doute, l’alimentation est au cœur des préoccupations des citoyens. Mais depuis quelques années, un véritable climat de défiance s’est installé entre producteurs et consommateurs. Les reproches fusent et le dialogue semble coupé.
Deux jours pour échanger
C’est dans ce contexte que s’ouvre ce mardi l’Open Agrifood à Orléans. Deux jours pour discuter des préoccupations du consommateur, de ses désirs ; sans oublier de comprendre les contraintes et les difficultés des producteurs.Pour préparer ce forum, plusieurs débats citoyens ont été organisés à Chartres, Lille, Montpellier, Vannes ou encore Sarre-Union depuis le début de l’année. De ses échanges sont nés les différents thèmes abordés au forum.
Ces débats ont été organisés pour parler des priorités alimentaires des citoyens et permettre de discuter autour de différents sujets. C’était très important d’organiser ces échanges dans ce contexte d’agribashing et de défiance alimentaire pour que chacun puisse exprimer son point de vue.
- Simon Mocoeur, chef de projet communication
"Sans eux, il n'y a plus d'alimentation"
Trois demandes des citoyens sont ressorties de ces débats : manger de la qualité en quantité, réclamer plus de clarté et de transparence dans les différents labels et trouver le juste prix des produits. Pendant ces deux jours de forum, l’objectif est de réfléchir au modèle alimentaire de demain. Mais pour Simon Mocoeur, les échanges doivent aussi permettre des prises de consciences.Si le citoyen est au cœur de cet Open Agrifood, les producteurs ne sont pas oubliés. Pour leur permettre de s’exprimer sur leur quotidien, des ateliers intitulés "récit d’agri" ont été mis en place.Beaucoup de consommateurs sont arrivés aux débats avec des interrogations. Ils ont pu poser leurs questions aux producteurs et surtout, écouter leurs réponses. Les entendre parler de leur métiers, des contraintes qui sont les leurs, mais aussi de ce qu’ils peuvent faire pour répondre à leurs attentes, a permis aux citoyens de se rendre compte, que sans eux, il n’y a plus d’alimentation. Tout d’un coup, les agriculteurs sont devenus précieux à leurs yeux. Et cela, malgré la défiance.
- Simon Mocoeur, chef de projet communication
Le forum débute ce mardi 19 novembre de 18h30 à 21 heures, par un grand débat citoyen au gymnase Barthélémy. À la fin de ces deux jours d'échanges, une liste de recommandations sera établie et remise à certains politiques.