H. F. Diané Loukakou, 32 ans, a imaginé en 2007 à Orléans les Florafées, des fleurs ayant chacune un trait de caractère à la façon des Monsieur-Madame, dont il raconte les aventures dans des livres pour enfants. Sa collection compte aujourd’hui 25 personnages.
Hassan Fodé Diané Loukakou, que on l’appelle généralement Diané, vit aujourd’hui à Montpellier (Hérault). Mais il revient régulièrement à Orléans (Loiret) où il a passé une partie de son adolescence et où réside toujours sa famille. C’est d’ailleurs pendant ses années lycée qu’il a commencé à écrire et à créer l'univers des Florafées, publiées aux éditions Amaryllis.
Comment sont nées les Florafées, vos personnages de littérature jeunesse ?
A l’époque, j’étais au lycée Jean Zay à Orléans, et on décortiquait les contes de Perrault en terminale. Je trouvais toute la subtilité du conte fascinante, et je me suis mis à en écrire dans le style de Perrault, avec deux niveaux de lecture. Puis j’ai réalisé que ce n’était plus aussi populaire qu’avant, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à me tourner vers la littérature jeunesse. J’écrivais énormément de contes qui mettaient en scène des fées.
Je m’intéressais aussi déjà énormément aux plantes. Les cadres qui m’inspiraient étaient des parcs fleuris, très arborés de la ville, comme le parc Pasteur. Moi qui aimais beaucoup me promener dans ces lieux d’Orléans, je me suis dit au printemps 2007 que ce serait plus intéressant de donner un peu plus de caractère à mes personnages. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée d’associer un personnage à une fleur et à un trait de caractère. C’est comme ça que les Florafées sont nées.
Comment décririez-vous les Florafées ?
Ce sont de petites créatures, des fleurs qui ont des traits de caractère différents auxquels les enfants peuvent facilement s’identifier parce qu’il y a une multitude de qualités et de défauts, comme la gourmandise avec Glouton d'or ou la sagesse avec Mimosage... qui est aussi curieuse !
Les histoires sont courtes, simples, humoristiques avec une morale plutôt tacite. Le format est idéal avant d’aller dormir. Ce sont aussi des histoires à travers lesquelles on en apprend un peu plus sur la fleur et la nature. A la fin de chaque album, il y a une section “Le saviez-vous ?” avec une anecdote sur la plante dont je parle dans le livre.
Pourriez-vous nous donner deux ou trois exemples de personnages ?
Bavardahlia par exemple est une petite fille très bavarde. Dans l’album, un voleur sévit dans le village en dérobant les objets des Florafées, et Bavardahlia aimerait aider ses amis mais ces derniers la rejettent parce qu’elle est trop bavarde. Alors elle décide de mener son enquête toute seule… C’est le personnage le plus populaire de la série. On reconnaît tous à travers Bavardahlia un enfant de notre entourage qui aime beaucoup parler, moi-même j’y reconnais un peu ma fille !
Il y a aussi Frissonlit qui raconte l’histoire d’un petit garçon très peureux, qui n’ose pas sortir de chez lui. Il a une peur bleue des ogres. Un jour, il finit par prendre son courage à deux mains et par sortir de chez lui. Il se promène dans les bois, où il va faire une rencontre surprenante… Le message est ici de dépasser ses peurs, mais aussi ses préjugés.
Vous semblez publier moins d'albums qu'avant. Pourquoi ?
Je publiais environ trois histoires par an. A partir de 2019, le rythme a diminué pour deux raisons : je suis devenu papa et je m’occupe beaucoup de ma fille. La deuxième raison est que je me suis beaucoup diversifié : j’ai commencé à effectuer des dédicaces un peu partout en France, j’interviens aussi de plus en plus dans les écoles…
La partie commerciale prend beaucoup de temps. J’ai aussi commencé à m’implanter chez des fleuristes, comme ça parle de fleurs. Et ça marche encore mieux que chez les libraires !