Après de belles journées, l’edition 2019 du Festival de Loire se termine sous la grisaille ce dimanche. Bilan et retour sur les moments forts du festival.
Dernier jour pour le Festival de Loire, à Orléans. La fréquentation est similaire aux années précédentes. La pluie de ce dimanche n'aura pas permis de battre le record de 700 000 visiteurs, établi en 2017.
Samedi soir en tout cas, la foule était bien là pour admirer le feu d'artifice. Attendu de tous, le spectacle de la société Pyroemotions imaginé sous la direction d'Andréa Scarpato a été aussi rythmé que promis.
Aux sonorités et aux couleurs du pays invité, l'Angleterre, le feu d'artifice a été un succès. "La symbiose musique/fusées a rendu le spectacle exceptionnel", souligne Martine Grivot, adjointe au maire en charge du festival.
242 bateaux
Un record de fréquentation a bien été battu, côté bateaux avec 242 embarcations. Et cette année, le ponton modulaire a permis aux curieux de s'avancer au plus près des bateaux, une idée qui devrait être renouvelée voire même étendue dans la prochaine édition.Pour autant, certains mariniers ont eu du mal à venir par la voie fluviale. Le niveau de la Loire étant extrêmement bas, difficile de naviguer sans se retrouver coincé dans un banc de sable ou sans se frotter aux rochers.
D'ailleurs, grand nombre de bateaux ont été acheminés par la terre ferme. Pour améliorer le bilan carbone, "une compensation carbone" va être mise en place par la mairie, précise Martine Grivot, adjointe en charge du festival. "La somme sera reversée à l’association Loiret Nature Environnement", ajoute-t-elle.
L'objectif de la mairie est aussi de rendre la Loire plus praticable, depuis Combleux par exemple, notamment grâce à une écluse. Initiative à noter cette année, l'huile de friture usée a été récupérée dans les stands des commerçants afin d'être recyclée.
Quel bilan pour les commerçants ?
"Les commerçants ont écoulé tout leur stock", indique Olivier Carré, maire d'Orléans. Les gérants du stand de la Pêcherie Blésoise, quai du Chatelêt, se disent "globalement satisfaits". Ils tenaient cette année un deuxième stand de friture de poisson. Ils remarquent également le passage d'étrangers des anglophones et même des Chinois. Une délégation est venue de Yangzhou, ville jumelée avec Orléans."Il y a eu beaucoup de monde au centre-ville aussi et pas seulement au bord de la Loire", fait remarquer Martine Grivot. Un constat partagé.
Compliqué après le pont Thinat
Mais passé le pont Thinat, les visages sont bien plus fermés. Le bilan n'est pas le même, il est même "catastrophique mis à part vendredi et samedi soir" pour Guillaume Rousseau, traiteur au stand Délices Saint Louis.Le passage est loin d'être le même passé le pont. "On va essayer de ne pas perdre d'argent. Mais si j'avais su, je ne serai pas venu", insiste-t-il. Au moment de payer pour l'emplacement, il ne savait pas où il allait être placé.
Les principales animations menées dans cette zone ont concerné des enfants. "Ce n'est pas nos clients", souligne le traiteur. Même constatation dans le stand voisin.
"On est trop délaissés au niveau des animations, c'est dur de rentrer dans nos frais, d'autant plus que les prix augmentent", explique Thierry Lecostoec, qui tient une guinguette. Il affirme avoir payé 5 600 euros pour son stand cette année, contre 5 000 euros en 2017.
Ce dernier estime qu'il y a "quelque chose à faire" pour valoriser l'espace du festival situé après le pont. Une piste de réflexion supplémentaire pour la prochaine édition.