Nathalie Elimas est en déplacement au collège Jean Pelletier d'Orléans ce vendredi 21 janvier. Une visite qui survient seulement quelques jours après l'ouverture d'une enquête administrative à son encontre.
La secrétaire d'Etat chargée de l'Education prioritaire, Nathalie Elimas, se rend ce vendredi 21 janvier au collège Jean Pelletier, à Orléans. Une visite durant laquelle elle "constatera les innovations pédagogiques proposées [...] notamment à destination des élèves le plus en difficultés scolaires" selon un communiqué de la Préfecture du Loiret.
Mais concrètement quelles sont-elles ? D'après Abdelaziz Henine, le principal, il s'agit "soit par Internet, soit par téléphone, que toute l'équipe éducative ait au moins un contact avec les élèves qui pourraient être décrocheurs, ce qui permet de les prendre en considération. Nous avons prêté un certain nombre d'ordinateurs et avons joué la carte des vacances apprenantes pour cibler les enfants en grande difficulté". Selon la Préfecture, sept professeurs sur dix se déclarent globalement satisfaits de la façon dont leurs élèves ont appris pendant la période de confinement de mars à mai 2020.
Si l'établissement n'est pas considéré un Réseau d'éducation prioritaire (REP), il compte cependant 33% d'élèves issus de quartiers défavorisés selon son principal, Abdelaziz Henine.
Des projets "vitrine" pour se faire oublier ?
Du côté des syndicats du Loiret, aucun échange n'est prévu avec le secrétaire d'Etat, même si Sylvie Lesné, secrétaire départementale du SNES-FSU aimerait, avec ses collègues, "lui parler de la réalité de l'éducation prioritaire. "Les élèves de l'éducation prioritaire relèvent parfois du domaine médical [...] Une inclusion qui n'est pas suivie de moyens réels génèrent beaucoup de souffrances pour tout le monde : familles, enfants et personnels de l'éducation".
[Cette visite], c'est le genre de montage qui permet à un ministre de faire comme si tout allait bien dans l'éducation prioritaire, alors qu'en réalité elle est sinistrée
Sylvie Lesné, secrétaire départementale du SNES - FSU
Si les vacances du Ministre de l'Education Nationale à la veille de la rentrée scolaire, très impactée par la pandémie, ont fait grand bruit ces derniers jours, sa secrétaire d'Etat fait, quant à elle, l'objet d'une enquête administrative pour harcèlement. Un ministère dans la tourmente, tant par ces couacs que ses décisions jugées "hors-sol" par les professionnels du métier.