Orléans : jugement ce jeudi dans l'affaire de pédophilie impliquant l'abbé de Castelet

Le 30 octobre, l'abbé Pierre de Castelet a été jugé pour agressions sexuelles sur mineurs. L'ancien évêque André Fort, lui, était poursuivi pour n'avoir pas dénoncé ces agissements. 

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"C’est un dérapage… j’étais demandeur d’affection." Le 30 octobre, Pierre de Castelet parlait enfin devant le tribunal correctionnel d'Orléans, et plusieurs de ses anciennes victimes. Le prêtre, accusé d'agressions sexuelles sur mineurs, comparaissait seul. André Fort, ancien évêque poursuivi pour n'avoir pas dénoncé ces agissements, était absent. 
 

Une première depuis la Révolution


La justice rendra sa décision ce jeudi 22 novembre, dans cette affaire de pédophilie qui a bouleversé le diocèse d'Orléans. Pour provoquer un "électrochoc", le procureur de la République d'Orléans, Nicolas Bessone a requis 3 ans de prison, dont 6 mois avec sursis, à l'encontre de Pierre de Castelet, 69 ans.

Mais surtout, il a également demandé de la prison ferme, assortie d'un mandat d'arrêt, contre André Fort, 83 ans. S'il était effectivement conduit en prison, ce verdict serait une première en France depuis la Révolution, selon l'AFP. Sa peine pourrait cependant être aménagée. 
 

Au procès, Pierre de Castelet reconnaît les faits


Lors de l'audience, trois victimes, constituées parties civiles, venaient demander aux prévenus d'assumer leurs responsabilités. L'abbé de Castelet a reconnu les attouchements pratiqués sur des jeunes vacanciers à l'été 1993, sous prétexte d'examens médicaux. Il a reconnu également que son cas faisait l'objet d'un "dossier", impliquant ainsi sa hiérarchie. 

Les prédécesseurs d'André Fort échappent au tribunal par la grâce de la prescription. Ce n'est pas le cas, pour l'homme qui avait reçu l'une des victimes, Olivier Savignac, en 2008... Avant de choisir l'abbé Castelet comme intervenant sur la problématique de la pédophilie dans l'Eglise, en 2011. 

Devant le tribunal d'Orléans, l'évêque de Tours, Mgr Bernard-Marie Aubertin, a reconnu que Mgr André Fort avait pris fait et cause pour le père de Castelet et ne voulait pas entendre ce qu'il qualifiait de "rumeurs". 
 
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