Vainqueur des JO de Londres avec l'équipe de France de handball en 2012, William Accambray, désormais arrière aux Septors de Saran en Starligue cette saison, revient sur l'un des plus grands titres de sa carrière.
Le palmarès de William Accambray est tout simplement bluffant. En club, il a été neuf fois champion de France, désigné meilleur joueur du championnat en 2011, meilleur arrière gauche en 2010, 2011 et 2013, mais aussi meilleur espoir en 2010 et 2011. Avec les Bleus, c'est trois titres de champion du monde en 2011, 2015 et 2017, un titre de champion d'Europe en 2014 et donc un titre olympique en 2012.
À la fin des années 2000, la bande à Karabatic, Narcisse, Fernandez, Omeyer ou encore Abalo rafflait tous les trophées possibles. Déjà vainqueurs des JO en 2008, les Bleus avaient remis ça en 2012 à Londres. Un trophée majeur sur lequel William Accambray livre les souvenirs d'une épopée historique.
- Pourquoi les Jeux Olympiques restent une compétition à part ?
William Accambray. Les JO, c’est la plus grande compétition au monde, tous sports confondus. C’est rare qu’une compétition mêle autant divers milieux. Tous les sportifs se croisent dans le village olympique, c’est une atmosphère un peu particulière, cela n’existe pas dans les autres grandes compétitions.
- Vous n’aviez pas joué les premiers matchs de la compétition, comment l’aviez-vous vécu ?
C’est un peu frustrant d’être dans les tribunes pour voir les copains jouer. Quand ce sont des Jeux Olympiques, on a forcément envie de participer. Mais à l’époque Claude (Onesta, le sélectionneur de l’équipe de France de handball en 2012, ndlr) m’avait assuré que je rentrerais à partir des quarts de finale. Il a tenu parole donc ça s’est bien passé !
- Justement, vous êtes décisif en quart-de-finale contre l’Espagne (23-22) avec sept buts, quels souvenirs en gardez-vous ?
C’était un scénario un petit peu compliqué parce que l’équipe avait du mal à renverser la tendance. Les gens me disent souvent que c’est moi qui ait fait gagner l’équipe de France sur ce match-là, mais je ne vois pas les choses comme ça. Par contre, j’ai contribué à la remettre dans le bon sens. À l’époque, un de mes meilleurs amis, Xavier Barachet (arrière des Bleus en 2012, ndlr), m’avait dit "quand t’es rentré sur le terrain, ça m’avait reboosté et redonné confiance sur le terrain", que tout était redevenu plus fluide sur le terrain grâce à moi.
- Que représente l’or olympique pour vous ?
L’or olympique est la plus grande fierté que l’on puisse avoir, c’est la plus belle des médailles. J’avais eu du mal à dormir la veille de la finale mais lorsque l’on arrive au bout, c’est un gros soulagement et une énorme fierté.
- Cette équipe des "experts", c’est celle qui vous a le plus marqué dans votre carrière ?
C’était une équipe très dominante. Il y a rarement eu des équipes avec autant de grands noms alignés dans l’histoire du handball. On avait trois meilleurs joueurs du monde (Nikola Karabatic, Daniel Narcisse, Thierry Omeyer, ndlr) dans l'équipe à l’époque. Des adversaires nous disait que notre équipe était incroyable. Quand les titulaires sortaient, ceux qui rentraient étaient aussi des titulaires en force ! C’était ça notre puissance.