Plus de 100 000 élèves sont transportés quotidiennement dans la région via le ramassage scolaire. Le service, comme les cars régionaux, pourraient ne plus être assurés à partir du lundi 17 octobre.
L'enseignement à distance pourrait redevenir d'actualité. Pas à cause de la pandémie, mais en raison de la pénurie d'essence qui touche tous les secteurs. "Le Réseau régional de transport public REMI circulera normalement jeudi 13 et vendredi 14 octobre 2022", indique la Région via communiqué.
Mais l'incertitude plane quant à la circulation des cars la semaine prochaine. "On entre dans une zone très critique", a indiqué François Bonneau, président (PS) de la Région Centre-Val de Loire, ce jeudi sur France Bleu Orléans. "Nous sommes dans une zone qui est très tendue, une zone rouge. Nous parvenons à avoir un approvisionnement pour aujourd'hui et demain. Au-delà, il y a de grandes incertitudes", a-t-il poursuivi.
Les bus régionaux aussi concernés
Chaque jour, le réseau REMI met en ligne ses prévisions pour le lendemain à 18h. Les parents peuvent aussi être alertés par des SMS.
Cette pénurie d'essence pourrait aussi concerner les lignes de bus régionales. "Toutes les petites sociétés qui font le maillage du territoire ont besoin d'accéder à la pompe. Je me suis adressé à chaque préfet de département en demandant que le transport routier collectif puisse être prioritaire", affirme François Bonneau.
Conflit social qui pourrait durer
Car la grève dans les raffineries françaises se poursuit, et pourrait durer. Jeudi de premières réquisitions de salariés ont eu lieu sur les deux sites d'Esso-ExxonMobil. En revanche, à TotalEnergies, la situation était au point mort après le refus des salariés grévistes de débloquer les expéditions de carburant pour ravitailler les stations-services à sec.
Tard mercredi soir, les grévistes de TotalEnergies ont décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l'aube comme un préalable à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales.
Le conflit est entré dans une nouvelle phase mercredi avec l'exécution de la menace de réquisitions par le gouvernement, qui touchent pour l'heure quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie d'ExxonMobil Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), sommés de rouvrir les vannes.
"Le pompage a pu commencer et le carburant être injecté dans l'oléoduc destiné à approvisionner l'Ile-de-France (qui alimente aussi la région Centre-Val de Loire, ndlr)", a précisé dans la soirée la préfecture de la Seine-Maritime.
Le président Emmanuel Macron a prévu un retour à la normale dans la distribution de carburants "dans le courant de la semaine qui vient", lors d'un entretien sur France 2 ce mercredi soir. Pour l'heure, les pénuries se prolongent.
Mercredi 12 octobre à 17h, 30,8% des stations-services manquaient d'un ou plusieurs carburants (31,3% mardi), selon le ministère de la Transition énergétique. Et les régions des Hauts-de-France, d'Île-de-France et de Centre-Val-de-Loire sont particulièrement touchées.
Source : AFP