Le magazine 30 Millions d’amis vient de publier son classement annuel des villes de plus de 100 000 habitants où il fait bon vivre avec un chien et Orléans se place presque tout en bas.
Les chiens d’Orléans, les vrais, ceux à poils et à quatre pattes, ne sont pas vraiment chouchoutés par la ville selon le classement annuel publié par 30 Millions d’amis. Chaque année depuis 2016, le magazine recense les villes "dog friendly" de plus de 100 000 habitants et sur les 42 métropoles passées au crible, Orléans se classe seulement à la 39eme place.
Manque de caniparcs et accès restreint aux transports
Pourtant, à en voir le nombre de toutous heureux se baladant sur les bords de Loire, difficile de comprendre cette place de quasi outsider. L’étude se base sur 5 critères principaux : l’accessibilité, la propreté, la sensibilisation et la médiation.
Et sur de nombreux points, la note de la cité johannique n’atteint même pas la moyenne. Pour l’accès aux transports, Orléans affiche un petit 5/20. Sur le réseau urbain TAO, seuls les chiens guides d’aveugles et d’assistance ainsi que les petits animaux de compagnie sont admis "convenablement enfermés et tenus sur les genoux" précise le règlement.
L’étude pointe également le manque de caniparcs, des espaces fermés dédiés aux chiens où ces derniers peuvent se dégourdir sans laisses. Orléans en compte un seul situé dans le quartier Saint-Marc, ce qui vaut à la ville là encore, une note de seulement 3,7/20. A titre de comparaison, la ville de Montpellier a fait aménager 36 de ces espaces clos réservés aux chiens.
En matière d’engagement et de sensibilisation, la ville est aussi classée parmi les mauvais élèves, écopant des notes de 6,5/20 et même de 0/20 qui sanctionnent le manque de sensibilisation et la politique de traitement des chats libres de la ville.
Un mauvais classement lié à un manque d’informations sur la ville
Mais attention, car si ces notes sont aussi basses, c’est aussi par manque d’informations."Orléans est mal classée parce qu’elle fait partie des deux villes sur les 42 que nous contactons qui ne revoient pas leur questionnaire depuis plusieurs années", explique Katia Renard, rédactrice en chef du magazine 30 Millions d'amis.
Pourtant je sais qu'Orléans a une élue déléguée à la cause animale, mais soit le questionnaire n’est pas prioritaire en terme de considération, soit il ne parvient pas jusqu’à l’élue. Je n’ai pas d’explication
Katia Renard, rédactrice-en-chef de 30 Millions d'amis
La ville n'a renvoyé son questionnaire qu'une seule fois, en 2019. "D'une année sur l'autre, on ne retire pas les informations qu’on a eu précédement. On ne retire pas non plus du classement une ville qui ne répond pas au questionnaire par soucis d'égalité pour les autres. Par contre, sans ce questionnaire, on ne peut pas savoir ce qu'elle fait en faveur notament des partenariats et des conventions signées avec les associations et c'est pour celà que sur certains points, Orléans à la note de Zéro". Contactée, Capucine Fedrigo, l'élue en charge de la cause animale à la mairie d'Orléans, n'était pas disponible pour nous répondre.
Les propriétaires de chiens ne vont pas se dire : " je vais aller dans telle ville parce qu'elle est "pet friendly"". Mais je pense que c’est un plus. Quand vous avez un animal, ca vous permet de savoir que vous serez bien accueilli. C’est surtout en terme d’image pour les villes que ce classement est important.
Katia RenardRédactrice en chef du magazine 30 Millions d'amis
Orléans fait quand même bonne figure sur certains critères comme le nombre d’espaces verts accessibles à nos amis à quatre pattes (14/20) ainsi que sur sa politique de propreté (17,1/20).
A noter que Tours qui fait aussi partie du classement affiche elle une place bien plus louable qu’Orléans. Avec une moyenne de 11,3/20, la capitale de la Touraine occupe la 21eme position, soit trois places de mieux qu’en 2022. Cette année, le haut du tableau est tenu par Lille suivie des villes de Nice et de Montpellier.
Les critères de l’enquête de 30 Millions d’amis
- l'accessibilité (aux espaces verts, aux aires d'ébats et aux transports),
- la propreté (équipements comme les sacs et canisites couplés aux outils de nettoyage),
- la sensibilisation et l'engagement (éducation canine, prévention morsures auprès des enfants, fête de l'animal, campagnes de stérilisation, choix du système de fourrière, cimetière animalier),
- la médiation (élu délégué à l'animal en ville, antenne maltraitance animale, gestion des conflits de voisinage lié au chien, sensibilisation auprès des sans-abris, prévention auprès des facteurs).