Procès affaire Dayen : le beau-père condamné à 23 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de l'enfant

Hakim Zoubert a été condamné ce mercredi 7 février à 23 ans de prison pour le meurtre de Dayen, 5 ans, en janvier 2021. L'avocate générale avait demandé 25 ans de réclusion criminelle dans ses réquisitions.

La cour d'assises d'Orléans a donc reconnu Hakim Zoubert coupable. L'homme de 30 ans a été condamné, ce vendredi 7 février, à 23 ans de réclusion criminelle, informe France Bleu Orléans. Lui était reprochée une série de violences volontaires et de violences ayant entraîné la mort, sans intention de la donner, de Dayen, le fils de sa compagne d'alors.

"Nous avons un beau-père qui a porté des coups pendant plusieurs semaines avant cet épisode de violence fatal qui cause la mort de Dayen. Nous ne sommes donc pas ici dans le schéma malheureusement classique de ces parents qui, dans les affaires de "bébés secoués" [...] pètent un plomb", avait estimé lors de son réquisitoire l'avocate générale, Eléna Chevallier.

De multiples fractures

Décrit comme non violent par nombre de ses proches et père aimant par son ex-compagne, l'accusé a toujours évoqué une chute du garçonnet dans la salle de bains pour expliquer les blessures fatales de l'enfant. Pour l'avocate générale, la chute relève d'"une histoire qui n'est pas celle des expertises médico-légales, qui n'est pas celle des témoins".

Le 16 janvier 2021, l'homme demande de l'aide à ses voisins, transportant l'enfant inanimé sur leur palier. Emmené à l'hôpital avec un pronostic vital engagé, le garçon décède cinq jours plus tard des suites de ses blessures. Il souffrait de graves lésions cérébrales, et de multiples fractures.

"Je ne l'ai pas vu souffrir"

Au travail au moment des faits, la mère du petit Dayen, qui a aussi eu un enfant avec l'accusé, nouveau-né au moment des faits, a déclaré ce lundi 5 février lors de son témoignage, au premier jour du procès, que son fils avait "peur" de son compagnon. "Jamais, je n'aurais imaginé ça. C'est au moment de la garde à vue que j'ai compris", a-t-elle dit, en sanglots. "Je ne l'ai pas vu souffrir."

D'abord mise en examen pour non-dénonciation de crime, abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit et violences sur mineur, elle avait été dégagée de toute responsabilité par la justice.

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