Le procès du beau-père de Dayen, accusé du meurtre de Dayen en 2021, débute ce lundi 5 février aux assises d'Orléans. Le parquet évoque "des violences répétées dans le temps", quand l'accusé défend la thèse de l'accident.
Début du procès pour le beau-père de Dayen. Le trentenaire comparaît, à partir de ce lundi 5 février, devant la cour d'assises d'Orléans. Il est accusé d'avoir tué le jeune fils de sa compagne, âgé de 5 ans, en janvier 2021 à Olivet, dans le Loiret.
Le 16 janvier 2021, le jeune homme demande de l'aide à ses voisins, transportant l'enfant inanimé sur leur palier. Emmené à l'hôpital avec un pronostic vital engagé, le garçon décède cinq jours plus tard des suites de ses blessures.
De nombreuses lésions et fractures
Selon le parquet, Dayen souffrait alors "de graves lésions traumatiques intracrâniennes", et son corps portait "de nombreuses lésions et cicatrices, ainsi que de fractures osseuses, évoquant des violences répétées dans le temps".
Le beau-père de l'enfant et sa mère avaient été interpellés tous les deux à l'hôpital d'Orléans. Le jeune homme avait été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. De son côté, la mère avait été mise en examen pour non-dénonciation de crime, abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit et violences sur mineur, avant d'être dégagée de toute responsabilité par la justice.
Au travail au moment des faits, celle qui est aussi mère d'un enfant avec l'accusé, nouveau-né au moment des faits, sera entendue comme témoin lors du procès.
Un "manque de réaction" des services, selon La Voix de l'enfant
Habillé tout en noir, l'accusé est apparu calme dans le box de la salle des assises du tribunal d'Orléans. "Tous les jours, je pense à Dayen. Je vais maintenir mes déclarations. Je vais répondre à toutes les questions sans mentir, pour que l'on trouve la vérité", a dit l'homme, par ailleurs père de trois enfants.
Décrit comme non violent par nombre de ses proches, et comme un père aimant par son ex-compagne, l'accusé a toujours évoqué une chute de Dayen dans la salle de bains pour expliquer les blessures fatales de l'enfant.
L'association La Voix de l'enfant, partie civile, s'est interrogée "sur le manque de réaction des différents services dans lesquels l'enfant évoluait, notamment son école". "Il présentait un certain nombre de plaies qui semblaient visibles à l'œil nu, et son comportement avait changé depuis plusieurs semaines", a noté l'association dans un communiqué. Le procès doit se tenir jusqu'à ce mercredi 7 février.