Le parquet d'Orléans vient d'ouvrir une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente sur un mineur à l'encontre du beau-père de l’enfant et sa mère. Le petit garçon avait été retrouvé dans un état critique samedi.
L'affaire a causé une vive émotion à Olivet, ville située dans l'agglomération d'Orléans. Samedi dernier, (16 janvier), peu avant 18 heures, la police de la direction départementale de la sécurité publique du Loiret a été appelé suite à la découverte d’un enfant de 5 ans trouvé inanimé devant la porte d’un logement d’un immeuble. Les occupants du logement qui ont trouvé l'enfant ont tenté de lui venir en aide dans l’attente de l’arrivée des secours.
Le corps de l'enfant porte des sévices répétées dans le temps
L’enfant a été immédiatement transporté au centre hospitalier d’Orléans, son état de santé justifiant ensuite son transfert au centre hospitalier universitaire de Tours. Il souffre de graves lésions traumatiques intracrâniennes, causées par un épisode de violences récent. Son corps porte par ailleurs traces de nombreuses lésions et cicatrices, ainsi que de fractures osseuses, évoquant des violences répétées dans le temps, causées par une ou plusieurs personnes.
Le beau-père de l’enfant et sa mère ont été interpellés et placés en garde-à-vue au commissariat de police d’Orléans dès le 16 janvier, les investigations étant confiées à la sûreté départementale du Loiret. Leur garde-à-vue a été prolongée par le parquet d’Orléans le 17 janvier.
Une information judiciaire est ouverte
Une information judiciaire est ouverte ce mardi des chefs d'accusation de violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente commises sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité d’un mineur de 15 ans, et non dénonciation de crime.
Les deux personnes placées en garde-à-vue ont été présentées ce lundi devant le juge d’instruction, et font l’objet de réquisitions aux fins de placement en détention provisoire de la part du parquet.
Deux ordonnances de placement provisoire ont été prises afin de confier la garde juridique du mineur victime à l’aide sociale à l’enfance du Loiret, et afin d’assurer la protection et les soins nécessaires à un nourrisson de 4 mois, enfant du couple interpellé et qui vivait à leur domicile.