Procès affaire Dayen : "Je n'ai jamais levé la main sur cet enfant", clame le beau-père accusé du meurtre de l'enfant

Jour de témoignages aux assises du Loiret, ce mardi 6 février. La famille de Dayen, jeune garçon mort de nombreuses blessures à l'âge de 5 ans en 2021 à Olivet, est passé à la barre, tout comme son beau-père, accusé du meurtre.

Pompiers, voisins, famille... et l'accusé. Les témoignages se sont succédé, ce mardi 6 février, au tribunal d'Orléans. C'est le deuxième jour du procès aux assises de Hakim Z., le beau-père de Dayen, jeune enfant de 5 ans mort à Olivet en 2021 des suites de nombreuses blessures, cinq jours après avoir été emmené à l'hôpital.

Accusé de violences et du meurtre du garçon, le trentenaire a maintenu la version qu'il clame depuis le début de l'affaire : Dayen aurait chuté dans la douche. Version mise à mal par le témoignage des secours, intervenus sur place le jour même, et qui ne trouvent ni bosse sur le corps de l'enfant, ni eau dans la douche. "Il n'a pas assisté à la chute, il a trouvé l'enfant gisant au sol et part du principe qu'il a chuté car il a entendu du bruit, défend son avocat, Me Saïd Kaled, au micro de France 3. Et, s'il a chuté, c'est un accident."

Témoignages incertains

Sauf que les experts constatent des blessures datant de plus de deux semaines avant la mort, bien avant l'accident. Selon le parquet, Dayen souffrait "de graves lésions traumatiques intracrâniennes", et son corps portait "de nombreuses lésions et cicatrices, ainsi que de fractures osseuses, évoquant des violences répétées dans le temps". L'une des expertises médico-légales évoque la possibilité d'un syndrome du bébé secoué.

Mais l'accusé n'a pas changé de version. "Je n'ai jamais levé la main sur cet enfant", a-t-il assuré, en pleurs, devant le juge. Les témoignages restent incertains. Une voisine raconte avoir entendu un enfant pleurer pendant les mois où le beau-père a vécu dans l'immeuble. Mais impossible de savoir si les pleurs étaient dus à des caprices ou à de la douleur.

La famille se sent coupable

Côté partie civile, les sœurs de la mère de Dayen ont témoigné, avouant un réel sentiment de culpabilité. "Elles se disent : "Qu'est-ce qu'on aurait dû voir ? Est-ce qu'on aurait dû ouvrir les yeux sur des signaux quasiment imperceptibles sur ce que cet enfant subissait ?"", affirme Me Ladislas Wedrychowski, avocat des parents et des tantes de Dayen.

Il espère que la famille pourra "savoir ce qu'il s'est passé dans les semaines qui ont précédé le 16 janvier, et le 16 janvier", mais il "pense qu'elle repartira sur sa faim". Car "on nous parle de terrible accident, mais c'est un terme qui ne peut pas être entendu par la famille de Dayen".

Le 16 janvier 2021, Hakim Z. demande de l'aide à ses voisins : Dayen est inanimé, et sorti sur leur palier. Emmené à l'hôpital avec un pronostic vital engagé, le garçon décède cinq jours plus tard des suites de ses blessures.

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