A quelques heures de l'allocution d'Emmanuel Macron, les Orléanais racontent comment ils envisagent les fêtes de Noël

Fraîchement diplômé, en reconversion professionnelle ou encore retraité, ces Orléanais nous ont partagé leur quotidien de confinés et leurs craintes à l'approche des fêtes de fin d'année.

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Soleil d'automne se reflètant dans la Loire, les habitants d'Orléans profitent de leurs sorties, parfois devenues occasionnelles, pour admirer ce doux paysage. Les plus courageux font leurs footings, d'autres se baladent pendant que certains attentent leur bus : difficile d'imaginer alors que la France traverse son second confinement. Une situation qui devrait s'assouplir encore davantage ce mardi 24 novembre lors de l'allocution du Président de la République à 20h.

Claudine et Dominique, 64 et 66 ans 

"Nous sortons d'un rendez-vous médical et nous nous sommes dit qu'il serait agréable de profiter des bords de Loire avant de retourner à la voiture. Nous habitons à Fay-aux-Loges. C'est un petit village où l'on se sent privilégiés : on a la nature à proximité et on peut se promener sans croiser personne. On regardera les annonces ce soir parce qu'on suppose qu’il va alléger ce confinement. Certains commerces seront concernés mais là encore les distances seront améliorées. Par rapport au domicile on passera peut-être à 10km ou la possibilité de se déplacer dans le département. Je ne sais pas vraiment..."

Claudine ajoute : "J’ai ma maman de 90 ans en foyer de logement donc on est obligés de faire attention. C’est vrai qu’on a un petit peu enfreint le règlement en la faisant venir dimanche mais toute seule à 90 ans dans un appartement ça devient compliqué. C’est difficile : on ne l'embrasse plus et on reste loin d'elle même si nous ne voyons pas beaucoup de monde".

"La famille et les amis on les a en visioconférence et au téléphone, mais on ne sait pas comment ça va se passer. Peut-être une réunion de famille proche d'ici ? Mais je ne pense pas que nos filles, qui vivent en Normandie, vont pouvoir venir avec nos petits-enfants..."

Anthony, 38 ans


"J'habite en bord de Loire et là j'attends le bus pour rentrer chez moi après avoir fait les courses. Je regarderai l'allocution ce soir même si pour moi elle ne changera pas grand chose. A force, on ne sait plus ce qu'on doit faire ou non. On est un peu perdu donc je regarde moins les informations. J'espère qu'après ce soir on laissera les gens travailler, notamment les magasins de jouets. J'essaye de sortir le moins possible, uniquement pour mes deux enfants et faire les courses. Pourtant, je n'aime pas rester sans rien faire à la maison, surtout qu'à la différence du premier confinement là je suis au chômage".

"Ca fait un bout de temps qu'on n'a pas vu la famille, qui vit dans le Berry et en région parisienne. Hier j'ai eu ma tante au téléphone : ça fait un ou deux ans que je ne l'ai pas vu. Confinement ou non, ça ne changera rien par rapport aux autres années : on fêtera Noël tous les quatre". 

Nastasia, 32 ans

"A la base je suis comédienne mais il n'y a pas de travail en ce moment. Je voulais changer de voie pour pouvoir me former à la naturopathie. Le confinement m'a fait évolué plus rapidement dans ma démarche et je me suis dit que vendre des légumes au marché ça pouvait aider les gens. Advienne que pourra : il n'y a plus de travail en tant que comédienne mais ça recrute ailleurs. Je ne regarderai pas les annonces ce soir parce que je ne supporte pas son discours. J’ai décidé d’arrêter de regarder la télévision et tout simplement penser par moi-même."

"Je suis confinée en famille donc je ne suis pas à plaindre. J’ai eu des moments où je ne me sentais pas bien parce que la politique actuelle me fait peur. Des virus il y en a des millions donc celui-ci je n’en ai pas peur. J’essaye de faire ma vie, mettre ça de côté, et agir là où on peut agir. En ce qui concerne les fêtes de fin d'année, je n’aime pas l’esprit consumériste de Noël donc là que les magasins soient fermés je me dis que c’est peut-être une façon de se tourner encore plus vers l’essentiel : de l’amour et du soutien, plutôt que les cadeaux. Ma famille vit dans les environs donc je pense que nous nous réunirons malgré tout". 

Nizar, 25 ans

"J'ai déménagé ici 15 jours avant le premier confinement. Je ne connaissais personne et ça a été très dur pour moi. Maintenant, j'ai quelques amis ici qui viennent parfois chez moi. Je me sens quand même seul, comme en prison. J’ai terminé mes études pendant le premier confinement. J’étais alors en stage mais je ne pouvais plus aller sur mon lieu de travail. Mes professeurs ont réussi à reporter le stage, mais je stressais de perdre mon année à cause de ça… Aujourd’hui je stresse pour trouver un travail parce qu’il n’y a pas de poste. Je viens de terminer mes études en géophysique et géologie et on me demande minimum 5 ans d’expérience à chaque fois. Le confinement et la crise sanitaire n’arrangeront pas les choses."

"Je suis en France depuis 3 ans et presque chaque année je rentrais voir ma famille au Liban pendant les fêtes. Là je ne pense pas que la France rouvrira les frontières. Ca me manque beaucoup et je suis vraiment déçu de ne pas y aller le mois prochain. Je ne sais pas si je peux prévoir quelque chose pour Noël avec cette situation..."

 

Leena, 50 ans

"J'arrive devant la cathédrale en tramway et je n'ai plus qu'à faire 300 mètres jusqu'à mon atelier, toujours avec mon attestation. En étant artiste-peintre, je continue de travailler seule. Pendant le premier confinement, je discutais de ça avec plusieurs collègues, on a tous été très créatifs. C’était calme : on n’avait pas de rendez-vous, rien du tout, sauf du temps libre. Là en automne c’est un peu plus compliqué parce qu’on n’a pas la même lumière extérieure qu’au printemps, mais ce confinement est presque aussi créatif que le premier, Malgré ça, le manque d’exposition commence à se faire ressentir".

"Pendant le premier confinement, j'étais fatiguée par la cuisine. Aujourd'hui les restaurants restent ouverts en click and collect ou en vente à emporter donc ça me va très bien"


"Evidemment je regarderai les annonces du président ce soir. Je veux voir comment il prévoit d’organiser les fêtes parce que mon mari et moi n’avons pas de famille à Orléans. Elle est en Picardie et on veut voir si on va pouvoir voyager. En temps normal, nous fêtons Noël avec eux là-haut. On va y réfléchir aussi parce qu’on a des personnes âgées dans la famille".
  
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