La ville d’Orléans déposera un recours d’ici la fin du mois d’août pour contester la non-reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour les immeubles fissurés de la rue de Bourgogne.
L’effondrement des sols, qui a entraîné des mouvements sur des immeubles entre le 77 et le 83 de la rue de Bourgogne, a été provoqué par une fuite d’eau. Cette conclusion du rapport du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a motivé la décision de l’Etat de ne pas classifier le sinistre en catastrophe naturelle.
Une décision qui surprend la ville d’Orléans. "Les investigations confiées à l’entreprise Antea entre octobre et décembre 2022 ont montré que les sols étaient décomprimés", indique Olivier Geffroy, conseiller municipal en charge des risques majeurs. "Nous avons la preuve que ce sous-sol comporte des "vides" et qu’ils étaient présents bien avant l'importante fuite d’eau constatée en 2022", avance-t-il.
Demande de recours
La ville s’apprête donc à contester la décision de non-classification en catastrophe naturelle. "Nous étudions une demande de recours gracieux auprès du ministère de l’Intérieur ou bien un recours auprès du Tribunal administratif". La requête devrait être envoyée d’ici fin août. Le temps pour la ville de réunir la documentation qui montre l’apparition de fissures sur les maisons dès 2010. Et qui prouverait aussi que des mouvements de terrain avaient déjà été observés en 1955.
Selon le BRGM, la fuite était bien à l'origine de la fragilisation des édifices. Cependant, la cause même de cette fuite est "difficile à déterminer". Et pourrait tout autant venir d'un "mouvement de terrain préalable" aurait pu "cisaill[er] la canalisation", ou d'un "vieillissement ou un défaut" de ladite canalisation, conclut le rapport.