Le système de monitoring qui permet de surveiller les mouvements des immeubles fragilisés de la rue de Bourgogne à Orléans montre "une évolution significative du n°19", alerte la mairie.
Les maisons des 19 et 21 rue de Bourgogne à Orléans sont-elles sur le point de s'effondrer ? C'est ce que redoute la municipalité d'Orléans qui, dans un communiqué, explique qu'une "évolution significative du n'°19" a été relevée par le système de monitoring chargé de surveiller les immeubles.
"L’évolution la plus significative constatée depuis celle de décembre 2022"
"Les mouvements relevés ces dernières heures par le Cerema, témoignent d’une accentuation du risque de ruine partielle (ou totale) du bâti. S'ils peuvent aussi s’atténuer progressivement, illustrant un rééquilibrage du bâtiment, c'est l’évolution la plus significative constatée depuis celle de décembre 2022", explique la mairie qui, pour l'instant, n'estime pas nécessaire d'élargir le périmètre de sécurité déjà en place autour des bâtiments sinistrés. "La mairie a décidé de renforcer la surveillance du site dès ce week-end, en mobilisant ses agents de police municipale pour effectuer des rondes plus fréquentes et par vidéoprotection."
Des consignes données aux habitants en cas d'effondrement
Le danger s'accentuant, des consignes ont été données aux habitants qui vivent à proximité des maisons sinistrées si les immeubles venaient totalement ou partiellement à s'effondrer.
Ainsi, les riverains situés côté impair devront évacuer leur habitation et s'éloigner de la zone de danger avant de rejoindre un point de rassemblement au carrefour de la rue Solferino et de la rue de Bourgogne.
Ceux situés du côté pair de la rue devront se confiner "de manière à éviter d'être exposé à des chutes de gravats", et attendre l'intervention des pompiers qui décideront des suites à donner.
Les assurances bientôt mises en demeure
Les immeubles des n°19 et 21 de la rue de Bourgogne, lézardés depuis janvier 2022, menacent de s'effondrer, entraînant avec eux le numéro 17 attenant. Leurs occupants ainsi que ceux des plus proches habitations ont été évacués et relogés. Au total, une cinquantaine de personnes attendent depuis plus d'un an et demi de pouvoir tourner la page ou de regagner leur logement.
Face à une situation qui s'enlise, la ville d'Orléans a annoncé lundi 6 juin mettre les assurances en demeure pour accélérer le calendrier. Ces dernières se renvoient depuis plusieurs mois la responsabilité des travaux d'étaiements et de démolition.