Un nouvel incident sur les lignes ferroviaires perturbant le trafic et occasionnant des retards. Du fait de la hausse des matières premières, les vols de câbles électriques, comme ce 20 octobre à Theillay, dans le Loir-et-Cher sont en hausse. Un fléau que la Sncf tente de combattre.
La SNCF n'a pu que constater les dégâts ce matin du 21 octobre 2024. Dans le sud de la ligne Orléans-Vierzon, des câbles électriques ont été dérobés. Un acte perturbant le trafic sur la ligne sans pour autant le paralyser. Les choses rentrent dans l'ordre progressivement en fin de matinée, selon la SNCF qui doit faire face à une augmentation de ce type d'incidents.
Le trafic reprend
Les câbles électriques ont été volés dimanche 20 octobre au soir dans le secteur de Theillay, proche de Vierzon. "Il n'y a pas eu de coupure totale, mais quelques perturbations avec des retards notamment", explique la SNCF. Si en fin de matinée l'intervention des équipes de maintenance était terminée, le trafic reprend entièrement à la normale en début d'après-midi, toujours selon la SNCF.
🚩 6h00
— Rémi Train Centre Val de Loire (@RemiTrain) October 21, 2024
Un vol de câbles dans le secteur de Theillay entraîne des perturbations sur l'axe Orléans↔️Vierzon dans les deux sens.
Les réparations nécessitent une adaptation du plan de transport pour limiter le nombre de trains sur cet axe.
Je vous tiens informé de la situation. https://t.co/o6sgVFqs02
Au sein du réseau SNCF, sans être très fréquent, le vol de câbles n'est pas non plus rare. "Cela arrive, de temps en temps, malheureusement", confie la SNCF à France 3. Dans ce genre de cas, l'entreprise indique qu'elle porte plainte systématiquement et reste en lien avec les services de police et de gendarmerie afin de retrouver les coupables.
Des vols de matériaux en hausse
Depuis quelques mois, les cours du cuivre s'envolent. Présent dans les câbles électriques alimentant le réseau ferré, le cuivre attise les convoitises. Depuis le mois d'avril 2024, la tonne de cuivre est est vendue entre 9 000 et 10 000 dollars, comme le précise l'Insee. Des prix atteignant des niveaux aux pics de 2011, 2021 et 2022. Cette hausse des matières premières explique une hausse parallèle des vols, comme s'en explique la SNCF dans son rapport annuel de sécurité pour l'année 2023.
L'entreprise ferroviaire constate en 2023 "une augmentation importante par rapport à 2022, tant en nombre d’évènements qu’en préjudices financiers". Elle avance plus 100 000 minutes "perdues à la suite de vols de câbles en ligne" sur 5 000 trajets au cours de l'année sur l'ensemble du réseau. Un préjudice que la Sncf chiffre au total pour 2023 à hauteur de 10 millions d'euros.
Si les hausses des prix des matériaux sont évoquées pour expliquer cette hausse de vols de câbles électriques, la SNCF pointe également les nombreux travaux sur le réseau ferré, entraînant des sites et des voies plus vulnérables.
Afin de sécuriser ses lignes dans "ce contexte malveillant", l'entreprise ferroviaire déclare avoir investi près de 33 millions d'euros en 2023. Au sein de cette enveloppe, 7,5 millions d'euros concernent la mise en place de clôtures dans le but de "renforcer le niveau de protection des infrastructures". "Nous essayons de placer des caméras de vidéosurveillance, des alarmes et des clôtures sur les installations stratégiques, nous détaille-t-on. Mais c'est du cas par cas, on ne peut pas tout couvrir." Une réelle problématique pour la SNCF et ses 28 000 km de voie ferré sur le plan national.