Invité sur le plateau de France 3, le président du conseil régional de Centre-Val de Loire a réagi aux fortes perturbations annoncés sur la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) en 2025.
La fermeture partielle de la ligne Paris-Orléans suscite déjà beaucoup d'inquiétude. Les travaux de rénovation de la ligne "POLT", annoncés ce 8 octobre avec un budget de 133 millions d'euros, vont débuter en avril 2025 sur les voies ferrées entre Boisseaux et les Aubrais, dans le Loiret.
Il n'y aura donc pas de train entre Orléans et Paris entre 10h et 15h jusqu'en août 2025, puis de 9h30 à 17h30 à partir du mois d'août. Les week-ends et les fêtes sont exempts de ces interruptions.
Ce 8 octobre, François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire était l'invité de France 3 en duplex depuis Vierzon, pour réagir à cette annonce de la SNCF.
Êtes-vous inquiets des conséquences de ces travaux pour les usagers ?
François Bonneau : "Bien évidemment, c'est l'une des lignes structurantes de notre région et nous déplorons très fortement que ce que nous vivons avec les usagers soit la conséquence de choix du passé. De choix des décideurs politiques et de la SNCF de l'époque. S'il faut aujourd'hui des réparations aussi lourdes, c'est parce que le travail n'a pas été fait. Mais le travail est nécessaire et la SNCF a raison de s'y engager. [De fait, le sous-investissement chronique dans la rénovation du réseau ferroviaire fait partie des causes de sa dégradation depuis plusieurs années, selon la Cour des comptes, NdR]
On aurait aimé, et on a demandé, les plages d'arrêt les plus réduites possibles. Aujourd'hui ça va pénaliser les usagers. Mais il faut faire ces travaux, c'est un impératif. On améliore la régularité quand on change les machines et quand on rénove les infrastructures. C'est un effort collectif et on sera aux côtés des usagers. La SNCF va faire le maximum pour tenir les délais.
Regrettez-vous de n'avoir pas été entendu sur le planning des travaux, qui vont avoir lieu la journée plutôt que durant la nuit ?
Nous regrettons que la SNCF n'ait pas pu l'entendre, elle a eu des impératifs techniques. Je crois que ça a été sérieusement étudié. On a réduit la plage d'une heure, mais cela reste quand même très, très lourd. Il n'y avait pas d'autres solutions techniques, on le regrette vraiment, mais encore une fois ce sont des travaux lourds qui imposent ça pour des raisons d'efficacité et de sécurité.
Comment allez-vous organiser les dessertes pour se subsituer à tous ces trains qui vont manquer pendant près d'un an ?
Nous demandons à la SNCF de mettre en place juste avant 9h30 une augmentation du nombre de trains pour avoir un capacitaire supérieur. De même, au départ de Paris nous demandons un capacitaire à partir de 17h30. Et entre 9h30 et 17h30 nous voulons que SNCF organise autant que nécessaire un transport par car.
C'est ça l'aide aux usagers, pour que nous ayons demain, avec des voitures neuves et des lignes sécurisées, un trafic régulier, sans retard, et au bénéfice des usagers.