Ce lundi 29 août, la Première ministre Élisabeth Borne a enjoint les entreprises à établir un plan de sobriété pour réduire leurs dépenses d'énergie. Le président du Medef dans le Loiret s'inquiète d'une "injonction à très court terme".
La sobriété énergétique était à l'ordre du jour devant l'université d'été du Medef ce lundi : la Première ministre Élisabeth Borne a invité les grandes entreprises à baisser leur consommation d'énergie de 10%. Des économies bienvenues face à la flambée des prix mais l'injonction est trop soudaine selon le président du Medef du Loiret, invité du 12/13 de France 3 Centre-Val-de-Loire.
Les entreprises n'ont pas attendu le discours de la première ministre pour engager une transition, mais il y a urgence d'ici l'hiver prochain. Certaines choses peuvent se faire dès maintenant, mais il faudra également pouvoir investir sur l'avenir.
Valentin Doligé, président du Medef Loiret
"Il n'y a plus de climato-septiques chez les chefs d'entreprise"
Chaque année, le Medef (Mouvement des entreprises de France) commande une étude Opinion Way pour déterminer les priorités des patrons : cette année et pour la première fois, la lutte contre le réchauffement climatique surclasse la baisse de la fiscalité. "Il n'y a plus de climato-septiques chez les chefs d'entreprise" poursuit Valentin Doligé. "S'il y vient à avoir des coupures d'électricité cet hiver, les entreprises seront parmi les premières impactées."
La première ministre Élisabeth Borne pose le chiffre de 10% de consommation en moins dans les entreprises de toute taille, d'ici la fin septembre. "Toutes les entreprises ne sont pas sur un pied d'égalité mais ce qui est certain, c'est qu'il faut accélérer. Je pense que tout commence par de petits gestes, réduire le chauffage, et faire attention à ses mobilités" conclut le président du Medef dans le Loiret.