Fin 2020, le conseil d'administration n'était pas parvenu à élire un nouveau président. La liste anciennement menée par Ary Bruand espère lever ce blocage en changeant de tête d'affiche.
L'Université d'Orléans va-t-elle enfin pouvoir sortir de sa crise de la gouvernance ? Lors du dernier conseil d'administration, le 8 décembre, ses membres avaient échoué à élire un nouveau président, faute de majorité absolue. Ce blocage avait mené le 4 janvier à la nomination d'un administrateur provisoire, Alain Sarfati, ancien président de Paris-Sud.
A la veille d'une nouvelle réunion, d'une nouvelle tentative, c'est le coup de théâtre : Ary Bruand se retire. La liste des candidats entérinée par un arrêté du nouvel administrateur ne comporte plus que quatre noms : Steeve Thany, Christophe Léger, Karin Fischer et Eric Blond. C'est ce dernier qui remplace Ary Bruand en tête de la liste "Une ambition partagée pour notre université".
"Nous avons envisagé toutes les solutions pouvant permettre de ne pas revivre lors du prochain Conseil d’administration une situation de blocage laissant l’établissement sans gouvernance. (...) Ary Bruand, conscient de la nécessité de faire bouger les lignes, a décidé de ne pas se représenter et de soutenir la candidature d’Éric Blond" écrivent les cinq membres de la liste dans un communiqué.
Nous tenons à remercier nos collègues élus sur la liste arrivée en tête dans les trois conseils centraux d’avoir partagé notre analyse et de soutenir cette démarche. pic.twitter.com/ry0YIgIsGc
— Une ambition partagée pour notre université (@AmbitionPartag1) January 20, 2021
Ary Bruand avait été entendu par les forces de l'ordre dans le cadre d'une enquête pour détournement de fonds publics, le 30 septembre 2020. Il avait été placé sous le statut de témoin assisté, avant que la procureure ne fasse appel. L'ancien président sera fixé le 25 février sur une éventuelle mise en examen.
Son retrait suffira-t-il a mettre fin à cette période de blocage ? Les négocations entre les autres listes pour former des alliances n'ont pas abouti, faisant de nouveau craindre pour l'élection d'un candidat à la majorité absolue.