Plus d'un an et demi après la saisie des sangliers Mimi et Pumba, le couple solognot Cindy et Nicolas ont reçu l'autorisation par la préfecture du Loiret d'ouvrir un refuge sanctuaire pour sangliers. Un premier pas vers le retour des animaux qu'ils avaient recueillis.
C'est un nouveau rebondissement dans une histoire qui a beaucoup fait parler. Mimi et Pumba, deux sangliers recueillis encore marcassins par un couple solognot, s'étaient fait enlever à leurs éleveurs par l'Office Français de la Biodiversité (OFB). Le sanglier n'étant pas considéré comme une espèce domestique, sa détention était illégale. Mais après plus d'un an et demi de bataille juridique, la préfecture du Loiret a publié un arrêté autorisant Cindy et Nicolas à reprendre les deux animaux qu'ils ont élevés par l'intermédiaire d'un "refuge sanctuaire de sangliers".
En 2023, Mimi et Pumba placés dans un parc animalier
Au printemps 2022, Cindy et Nicolas recueillent deux marcassins chez eux à La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret. "Le 31 mars 2022, précisait Nicolas auprès de France 3. Nous étions à une partie de chasse, le sanglier a été tué. On a vu que c'était une maman. J'ai cherché et j'ai trouvé des marcassins tout petits, ils avaient trois heures à peine, je n'allais pas leur tordre le cou." Le couple décide alors d'élever les deux animaux, leur construit une clôture d'1,50 m de haut et les nourris au biberon.
Mais quelques mois plus tard, l'OFB saisit la justice pour détention illégale d'animaux sauvages, en évoquant un risque sanitaire d'une possible reproduction avec d'autres individus sauvages.
En mai 2023, les agents de l'OFB accompagnés de gendarmes viennent au domicile de Cindy et Nicolas afin de saisir les animaux. S'ensuit une scène déchirante où l'on voit les animaux se débattre, paniqués, prise en vidéo par Nicolas.
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Mimi et Pumba sont placés en Normandie, au parc animalier de Grimbosq, dans le Calvados.
L'affaire fait grand bruit. Brigitte Bardot s'en mêle. C'est aussi à ce moment que débute une longue bataille juridique pour le couple solognot, dans l'espoir de récupérer leurs "bébés", porté par un soutien populaire.
L'espoir renaît pour le couple
Mais il y a quelques jours, plus d'un an et demi après la saisie des deux sangliers, un arrêté change tout. Le 27 septembre 2024, la préfecture du Loiret autorise "à ouvrir un établissement d’élevage de type refuge sanctuaire de sangliers". Une décision motivée par le respect des normes sanitaires par le couple et considérant que "les animaux ne seront pas destinés à être relâchés dans le milieu naturel ou vendus pour de la production de viande".
"On espère les revoir le plus vite possible. En tout cas, on est très contents, c'est déjà une belle avancée", réagit Cindy auprès de la République du Centre. Car tout n'est pas encore réglé. Si le couple est autorisé à ouvrir son refuge afin d'accueillir à nouveau leurs deux sangliers, la justice doit valider leur retour à la maison. Mais après un an et demi de lutte, l'espoir de revoir Mimi et Pumba chez eux renaît pour Cindy et Nicolas.