Ce dimanche 18 juin, se tenait près d'Orléans une course de moissonneuses-batteuses cross. L'objectif : réaliser le plus grand nombre de tours au volant de son engin en 10 minutes. L'occasion de découvrir cette passion pas comme les autres.
Le soleil tape dur sur les cultures du Loiret ce dimanche 18 juin. Pourtant, on n'est pas là pour lézarder. Sur le circuit, d'énormes monstres mécaniques s'élancent. C’est une course contre la montre, organisée par les Jeunes agriculteurs du Loiret, au milieu des champs à Saint-Jean-de-Braye.
Les trois moissonneuses-batteuses alignées sur la ligne de départ doivent réaliser le plus grand nombre de tours en 10 minutes. La "moiss-batt'" emmenée par deux cultivateurs du Gâtinais l'emporte finalement, non sans mal.
En service dans les années 70, les engins agricoles ont été entièrement transformés pour vivre une deuxième vie, totalement dévolue au sport mécanique.
"Il y a vraiment de l'adrénaline"
"C'est une moissonneuse qui battait du grain avant, confirme Lenaïc Verkest, de l'Écurie du Giennois. On l'a vidée complètement, on a descendu le moteur pour plus de stabilité, et on a mis des rails autour pour la protéger des autres machines." Objectif : aller vite, tout en évitant la casse. Les spectateurs sont ravis.
"Là on est maximum à 25 ou 30 km/h, mais les sensations sont les mêmes que sur une voiture de course", assure Justin Durand, pilote de l'écurie de Beaune-la-Rolande. "Il faut vraiment tout bien contrôler pour pas faire une sortie de piste, il y a vraiment de l'adrénaline."
Les sensations fortes de la course de moiss-batt' cross ne sont d'ailleurs pas réservées aux hommes. De plus en plus de conductrices intègrent les écuries. Une tendance "féministe", comme l'explique Julie Fauduet, pilote dans la même écurie que Justin Durand : "Il faut aussi qu'on se montre, en tant que filles, dans le monde agricole."
Dans le moiss batt' cross, il n’y a rien à gagner. Sinon le plaisir bien réel d’y participer.